« Do you believe in God? – The question is does God believe in me? »
titre original | "Lolita" |
année de production | 1962 |
réalisation | Stanley Kubrick |
scénario | Vladimir Nabokov, d'après son propre roman éponyme (1955) |
photographie | Oswald Morris |
musique | Nelson Riddle |
production | James B. Harris |
interprétation | James Mason, Shelley Winters, Sue Lyon, Peter Sellers, Lois Maxwell |
version suivante | "Lolita" de Adrian Lyne, 1997, États-Unis |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Pas le meilleur film de Kubrick. Certains crièrent même à la trahison, même si Nabokov a lui-même adapté son roman à l'écran. Sue Lyon parut trop mûre pour le rôle, l'érotisme de l'œuvre originale a été affadi, Peter Sellers est trop envahissant, la satire de l'Amérique un peu conventionnelle. Mais "Lolita" a ses partisans : « Grand film incompris », dit Michel Ciment, par exemple. "Lolita" laisse indécis et par conséquent déçoit. L'excuse de Kubrick tient au contexte de l'époque et à une censure encore vigilante.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Le roman inadaptable de Nabokov splendidement adapté par son auteur et dirigé par Stanley Kubrick. Le sujet du film, comme du livre, est moins une certaine obsession sexuelle que l'absurdité, à la fois comique et cauchemardesque, d'une certaine civilisation.
Multiplicity
Pour la deuxième fois de sa carrière, après "La Souris qui rugissait" de Jack Arnold (et avant "Docteur Folamour" du même Kubrick), l'acteur Peter Sellers incarne plusieurs personnages différents : l'écrivain pervers et manipulateur Clare Quilty et le Dr Zempf, médecin scolaire.
Auto-référence
Lorsque James Mason (Humbert Humbert) demande au début du film à Peter Sellers s'il est Clare Quilty, celui-ci lui répond : « Non, je suis Spartacus. » Cette réplique fait écho au précédent film de Stanley Kubrick, "Spartacus" (1960).

Le générique de "Lolita" conçu par Chambers & Partners