titre original | "Lilith" |
année de production | 1964 |
réalisation | Robert Rossen |
scénario | Robert Rossen, d'après le roman éponyme de J.R. Salamanca (1961) |
photographie | Eugen Schüfftan |
musique | Kenyon Hopkins |
production | Robert Rossen |
interprétation | Warren Beatty, Jean Seberg, Peter Fonda, Gene Hackman, Rene Auberjonois (non crédité), Olympia Dukakis (non créditée) |
Le titre du film
Il s'agit du prénom du personnage interprété par Jean Seberg. C'est également le titre du roman dont est tiré le scénario du film et qui constitue la deuxième adaptation cinématographique d'une œuvre de l'écrivain américain Jack Richard Salamanca (1922-2013), dont le roman "The Lost Country" (1958) avait fait l'objet d'une adaptation pour le grand écran avec "Wild in the Country" (1961).
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Dernier film de Rossen. Une œuvre attachante qui fut mieux accueillie en France qu'aux États-Unis. À rapprocher de "David et Lisa" de Perry.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Robert Rossen explore la folie. Son dernier film, et l'un des meilleurs.
« Un chef-d'œuvre suffit à changer le visage d'un homme » écrivait J.A. Fieschi dans les Cahiers du Cinéma, quelque temps après la mort de Rossen. Ce réalisateur que, dans notre édition de 1960, nous avions qualifié d'éléphantesque et dont nous disions qu'il « aurait bien dû rester scénariste » nous a surpris et bouleversés en donnant avant de mourir un pur chef-d'œuvre : "Lilith", qui révélait un talent, une sensibilité sans rapport aucun avec ce que, en bien ou en mal, Rossen nous avait laissé connaître de lui jusque-là [...] "Lilith", seul film qui ait su traiter l'aliénation mentale comme de l'intérieur, crée un univers et rend inacceptables des réalisations comme "The Cobweb" ou "David et Lisa" qui paraissaient pourtant honnêtes. Bien entendu, il y avait eu avant "Lilith" cette autre surprise, "L'Arnaqueur" [...] À côté de ces deux œuvres exceptionnelles, que nous importent maintenant les catastrophes et les demi-échecs qui jadis nous firent juger Rossen si sévèrement ? Il venait de trouver sa voie, de se trouver lui-même. Peu de morts dans l'histoire du cinéma furent aussi inopportunes.
Le générique de "Lilith" conçu par Elinor Bunin