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"Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse"

« No man really loves life, who is unwilling to die for it. »

Les quatre cavaliers de l'Apocalypse - affiche

titre original "The Four Horsemen of the Apocalypse"
année de production 1962
réalisation Vincente Minnelli
scénario Robert Ardrey et John Gay, d'après le roman éponyme de Vicente Blasco Ibáñez
photographie Milton R. Krasner
musique André Previn
production Julian Blaustein
interprétation Glenn Ford, Ingrid Thulin, Charles Boyer, Lee J. Cobb, Yvette Mimieux
 
versions précédentes • "Debout les morts !" de André Heuzé, Léonce Perret et Henri Pouctal, 1916, France
• "Les Quatre Cavaliers de l'Apocalypse" de Rex Ingram, 1921, États-Unis

Pour : Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

On n'imagine pas en couleurs le Paris des années noires. C'est pourtant une gageure que réussit Minnelli. Baroque et flamboyant, "Les Quatre Cavaliers" est un film superbe.

Contre : Critique extraite du Dictionnaire des films de Georges Sadoul

Un grand spectacle qui coûta plusieurs millions de dollars, et en perdit beaucoup. Sa première séquence (notamment) fut d'un agressif mauvais goût. L'intrigue du roman avait été transposée en 1939-1944.

Critique extraite du Cinéma américain 1955-1970 de Freddy Buache

[...] Minnelli a rajeuni l'argument ; de la guerre de 1914-1918, il l'a transposé dans celle de 1939-1945. Il ne s'est guère soucié de la reconstitution réaliste des événements ni même de la crise de conscience qui occupe le centre du récit, mais il a préféré utiliser le prétexte de Blasco Ibanez à des fins de développement romanesque d'ordre essentiellement décoratif. Son parti pris semble singulièrement judicieux et cette suite d'anecdotes qui pourrait être d'une insupportable mièvrerie lacrymogène et écœurante gagne tout à coup, par son expression délicatement ciselée, un pouvoir de dépaysement extrêmement plaisant. L'œuvre est trop longue, certes ; elle accuse parfois de sérieux affaissements du rythme, et la mobilité de l'écriture s'enlise alors dans des scènes bavardes dont certains interprètes - comme Charles Boyer qui joue les pères nobles sans subtilité - accentuent la lourdeur par leur absolue incompréhension du style et des intentions du metteur en scène [...]

Citation dans la littérature française

« C’était intéressant, c’était vide et grandiose, mais au bout de quelques jours un petit peu fastidieux. Ce fut alors que Ferrer devint assidu à la bibliothèque, y retirant des classiques de l’exploration polaire – Greely, Nansen, Barentsz, Nordenskjöld – et des vidéos en tout genres – Rio Bravo, Kiss me deadly, bien sûr, mais aussi Perverses caissières ou La stagiaire est vorace. Il n'emprunta ces dernières œuvres qu'une fois certain du lien de Brigitte avec le radiotélégraphiste : dès lors, sans espoir sur ses chances avec l'infirmière, il n'avait plus à craindre de se discréditer à ses yeux. Vains scrupules : c'est avec un sourire égal, plein d'indulgence maternelle, que Brigitte inscrivait indifféremment sur son registre l'emprunt des Quatre cavaliers de l'apocalypse ou de Bourre-nous. » Extrait du roman "Je m'en vais" de Jean Echenoz, 1999 (chapitre 4)

Les quatre cavaliers de l'Apocalypse - générique

Couverture de l'ouvrage "Vincente Minnelli"
Emmanuel Burdeau, éditions Capricci, 2011