titre original | "Sudden Fear" |
année de production | 1952 |
réalisation | David Miller |
scénario | Lenore J. Coffee et Robert Smith, d'après le roman "Ils ne m'auront pas" (titre original : "Sudden Fear") d'Edna Sherry (1948) |
photographie | Charles Lang |
musique | Elmer Bernstein |
production | Joe Kaufmann |
interprétation | Joan Crawford, Jack Palance, Gloria Grahame, Bruce Bennett, Virginia Huston, Mike Connors |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Trois magnifiques acteurs, Crawford, Palance et Grahame, donnent à leurs personnages une réelle profondeur psychologique. Une forte sensualité imprègne cet ultime rejeton de la grande période du film noir et lui donne un aspect troublant que le temps n'a pas émoussé, comme dans la scène où Grahame demande à Palance de « l'écraser » en l'embrassant.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
• Texte provenant de l'édition de 1970 : Il [David Miller] jouit en France d'une réputation très modeste mais réelle, dont il faut faire remonter l'origine au "Masque arraché", loué en son temps par quelques critiques. Pourtant, cette histoire d'un acteur médiocre qui épouse une riche dramaturge pour son argent et cherche à l'assassiner n'offre guère d'intérêt et, à une exception près ["Seuls sont les indomptés", NDLR], les autres réalisations de Miller ne nous ont révélé qu'un très insipide artisan.
• Texte provenant de l'édition de 1991 : Nous avions été un peu sévères pour "Le Masque arraché" qui mérite d'être vu pour la photo de Charles Lang tout à fait dans le style RKO et l'interprétation de Joan Crawford, Jack Palance et Gloria Grahame qui surenchérissent dans les idiosyncrasies naturalistes avec un excès qui fait passer les rebondissements dus à la scénariste Lenore Coffee.
La presse française de l'époque
« Pas un plan dans ce film qui ne soit nécessaire à la progression dramatique. Pas un plan non plus qui ne soit passionnant et ne nous donne à penser qu’il est le clou du film. […] Un scénario ingénieux et d’une belle rigueur, une mise en scène davantage qu’honorable, le visage de Gloria Grahame et cette rue de Frisco dont la pente est si rude, prestiges d’un cinéma qui nous prouve chaque semaine qu’il est le plus grand du monde. » (François Truffaut, Cahiers du cinéma no 21, mars 1953)