titre original | "Dial M for Murder" |
année de production | 1954 |
réalisation | Alfred Hitchcock |
scénario | Frederick Knott, d'après sa propre pièce de théâtre |
photographie | Robert Burks |
musique | Dimitri Tiomkin |
production | Alfred Hitchcock (non crédité) |
interprétation | Ray Milland, Grace Kelly, Robert Cummings |
remake | "Meurtre parfait" ("A Perfect Murder") de Andrew Davis, 1998, États-Unis |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Tourné pour être vu en relief (procédé Warner 3D), le film fut très peu exploité sous cette forme et beaucoup d'effets conçus pour cette nouvelle technique perdirent de leur intérêt. Malgré cela, le film reste très intéressant, grâce à sa construction géométrique fort élaborée qui tout en respectant les conventions de la pièce de théâtre, tient sans arrêt le spectateur en haleine. Toute la dernière partie, qui n'est que l'exposé d'un raisonnement sous forme de dialogue, se voit sans le moindre ennui. Le véritable héros de l'histoire est bien le mari diabolique, doté en même temps d'un tel pouvoir de fascination que même sa pauvre épouse, la frêle Grace Kelly, ne sait plus au bout du compte si elle doit l'aimer ou le haïr.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Mentionnons une autre re-vision qui fut, elle, une véritable découverte : celle de la version 3D du "Crime était presque parfait", tourné en relief mais exploité en son temps en plat. L'existence d'un tel film justifierait à elle seule celle d'un procédé technique par ailleurs discutable, car, dédaigneuse des gimmicks habituels, la réalisation ici est vraiment pensée en fonction de la troisième dimension. L'emploi du procédé, en fait, explicite la conception hitchcockienne de la mise en scène qu'il met (littéralement !) en relief. On n'imagine pas idée de mise en scène résumant plus clairement le rapport du cinéaste à son public que ce plan où Grace Kelly prend les ciseaux avec lesquels elle va tuer son agresseur parmi nous dans la salle !
Alfred Hitchcock et Grace Kelly
"Le crime était presque parfait" est la première des trois collaborations du réalisateur britannique avec l'actrice américano-monégasque. Suivront "Fenêtre sur cour" la même année (1954) et "La Main au collet" l'année suivante (1955).