« For auld lang syne, my dear, For auld lang syne
We'll take a cup o'kindness yet, For auld lang syne »
titre original | "Waterloo Bridge" |
année de production | 1940 |
réalisation | Mervyn LeRoy |
scénario | S.N. Behrman, Hans Rameau et George Froeschel, d'après la pièce "Waterloo Bridge" de Robert E. Sherwood |
photographie | Joseph Ruttenberg |
musique | Herbert Stothart |
production | Sidney Franklin |
interprétation | Vivien Leigh, Robert Taylor, Lucile Watson, Virginia Field, Maria Ouspenskaya, C. Aubrey Smith, Janet Shaw, Janet Waldo, Steffi Duna |
version précédente | "Waterloo Bridge" de James Whale, 1931, États-Unis |
version suivante | "Gaby" de Curtis Bernhardt, 1956, États-Unis |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Une solution pour tourner un mélodrame : jouer le jeu. Et Mervyn LeRoy, aidé par la machine MGM, y parvient à merveille. On ne peut oublier la célèbre séquence de la valse (en fait, "le chant des adieux") où les bougies sont mouchées à chaque tour de piste. Élégance et distinction. Il n'y a aucune honte à essuyer une larme.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
On peut encore prendre un certain plaisir à "La Valse dans l'ombre", mélodrame assez émouvant grâce à Vivien Leigh et malgré le ton convenu, tiré à quatre épingles, de la réalisation [...]
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
La guerre, l'Angleterre et le souvenir d'un amour perdu.
Robert est divinement beau. Vivien n'a jamais été aussi belle. Un noir et blanc somptueux, un amour tragique et la musique de Tchaïkovski. Tout le savoir-faire de la MGM ?
La description de la prostitution est ridicule, les acteurs roulent des yeux et l'intrigue téléphonée est totalement prévisible. Le film accuse - en plus - d'interminables longueurs.
Le gros problème de ce 'classique intemporel' est insurmontable. Les films qui ont suivi et qui s'inscrivent dans la mythologie inventée par LeRoy et la MGM - notamment "La Fin d'une liaison" et "The Deep Blue Sea" - sont des chefs-d'œuvre d'un érotisme et d'une force dramatique inouïs. Ce gros film de studio académique et sans aucune audace ne peut que baisser la tête...
Extrait de la chronique de Bertrand Tavernier du 22 octobre 2012
[...] "La Valse dans l'ombre" de LeRoy m'a paru exécrable à la revision, comme une sorte de manifeste du conformisme aseptisé, auto-satisfait qui caractérise tant de Mervyn LeRoy à la MGM. Tout est atone, dépourvu de vie. Il faut dire que le film est plombé par deux acteurs qui surjouent, jamais ensemble et rivalisent de froncements de sourcil. La palme revient à Taylor, exécrable. Quand on pense à l'élan de la version de James Whale que Wild Side offre heureusement en bonus et que j'ai vu se faire descendre par des critiques qui recopiaient les termes de la jaquette. Le Whale est vraiment audacieux socialement, sexuellement et moins conformiste que le remake.
Le titre du film
Le titre original est le nom du pont de Londres où se situe l'action au début et à la fin du film. L'ouvrage a servi de point d'observation à plusieurs artistes dont Monet ("Le Pont de Waterloo", 1903), Whistler, Turner et Constable. Il est également connu pour ses suicides.
Le titre français, lui, fait référence à la fameuse scène de la valse, dans laquelle les musiciens éteignent les chandelles les unes après les autres, plongeant peu à peu le couple dans l'ombre (dans l'obscurité).