titre original | "Scarlet Street" |
année de production | 1945 |
réalisation | Fritz Lang |
scénario | Dudley Nichols, d'après le roman "La Chienne" de Georges de La Fouchardière (1930) |
photographie | Milton R. Krasner |
musique | Hans J. Salter |
production | Fritz Lang |
interprétation | Edward G. Robinson, Joan Bennett, Dan Duryea, Rosalind Ivan |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Remake de "La Chienne" de Renoir, ce film noir en est pourtant différent par le climat plus onirique que crée Lang. Quelques fortes séquences : Cross peignant les ongles de pied de Kitty ou, déchu, croisant le portrait de celle qui a [...], référence évidente à l'autre chef-d'œuvre de Lang, "La Femme au portrait", dont il retrouve ici les trois principaux interprètes.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Ce remarquable remake de "La Chienne" démontre une fois de plus les analogies entre cinéma et jazz : cette relecture en apparence fidèle de Renoir aboutit à travers la mise en scène à une vision du monde totalement nouvelle, aussi différente que le même thème joué par Coleman Hawkins et Miles Davis.
Fritz Lang et Joan Bennett
"La Rue rouge" est la troisième collaboration du réalisateur allemand d'origine autrichienne avec l'actrice américaine, après "Chasse à l'homme" (1941) et "La Femme au portrait" (1944). Suivra "Le Secret derrière la porte" (1947), également produit par Diana Productions, société associant Lang, Bennett et le mari de celle-ci, Walter Wanger.
Sur les traces de Jean Renoir
Avec "La Rue rouge", c'est la première fois que Fritz Lang emprunte le même chemin que Jean Renoir en adaptant, après lui, un même roman français. Neuf ans plus tard, avec "Désirs humains", Lang adaptera "La Bête humaine" d'Émile Zola, déjà porté à l'écran par Renoir en 1938, dont il demandera à la Cinémathèque française une copie du film pour l'étudier.