titre original | "After Dark, My Sweet" |
année de production | 1990 |
réalisation | James Foley |
scénario | Robert Redlin et James Foley, d'après le roman éponyme de Jim Thompson (1955) |
photographie | Mark Plummer |
musique | Maurice Jarre |
interprétation | Jason Patric, Rachel Ward, Bruce Dern |
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
La plume trempée dans le vitriol noir du romancier américain Jim Thompson a été plus d'une fois posée sur l'écran et heureusement peu souvent par des manchots de la caméra : Sam Peckinpah avec "Guet-apens", Alain Corneau avec "Série noire" (1979), Bertrand Tavernier avec "Coup de torchon" (1981), Stephen Frears avec "Les Arnaqueurs", Michael Winterbottom avec "The Killer Inside Me" (2010).
James Foley, à qui l’on doit les deux petites pépites que furent "Comme un chien enragé" et "Glengarry", a été un petit moins en veine avec ce thriller sudiste pas complètement inintéressant, mais tout de même un peu paresseux, qui pâtit du manque de densité de Rachel Ward et de Jason Patric. Ces derniers, quoique faisant de leur mieux, ne sont pas à la hauteur de William Hurt et Kathleen Turner qui, dans "La Fièvre au corps", se révélèrent être un couple hautement sulfureux sous la baguette magique de Lawrence Kasdan, auteur d’un scénario bien plus malin que celui rédigé par James Foley lui-même.
En revanche, Bruce Dern en oncle « Bud » est impayable et redonne un peu de tonus et de folie à un film qui, s'il n’est pas de premier cru, n’en reste pas moins honorable.