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"La Brûlure"

La Brûlure - affiche

titre original "Heartburn"
année de production 1986
réalisation Mike Nichols
scénario Nora Ephron, d'après son propre roman
montage Sam O'Steen
photographie Néstor Almendros
musique Carly Simon
production Mike Nichols et Robert Greenhut
interprétation Meryl Streep, Jack Nicholson, Jeff Daniels, Maureen Stapleton, Stockard Channing, Milos Forman, Kevin Spacey, Mercedes Ruehl, Tony Shalhoub (non crédité)

Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon

Mike Nichols à la recherche d'un sujet. Nora Ephron adapte son médiocre roman autobiographique sur son mariage avec Carl Bernstein, héros du Watergate et phallocrate. Elle est l'épouse parfaite, il est l'incarnation du mal/mâle. Le film hésite entre le sérieux et la caricature, et ne trouve jamais sa voie. Des acteurs (Meryl Streep, Jack Nicholson) plus grands que leurs rôles.

La critique de Didier Koch pour Plans Américains

Ce film de Mike Nichols n’est pas majeur dans la carrière du réalisateur comme dans celle des deux acteurs vedettes.

Nicholson y joue son rôle habituel de « dragueur carnassier », et il ne fait qu’une bouchée de la jeune Meryl Streep qui tombe sans difficulté sous le charme du journaliste quinquagénaire. Le mariage arrive aussi vite, seulement marqué par une dernière hésitation de la promise, déjà échaudée par une précédente expérience. On retrouve les deux tourtereaux dans leur maison à restaurer pour une longue séquence nous relatant le bonheur béat du couple.

On se demande alors s’il va se passer quelque chose pour nous sortir de la douce torpeur qui commence à nous monter aux yeux. Quand l’horrible Jack va-t-il enfin fauter pour que le film s’anime un peu ? Un peu long à la détente, Jack va finir par faire office, mais malheureusement, le film ne s’emballera pas pour autant. Après quelques allers et retours chez son père, Meryl Streep finit par retrouver son Jack enfin assagi. Pas pour longtemps, car qui connaît Jack, sait qu’un jour ou l’autre il refera des siennes. C’en est trop, et la jeune femme s’envole pour toujours avec ses deux marmots nés au cours du film.

Le film est un peu paresseux, et l’on peut se demander ce qui a poussé Nichols à accepter le scénario en l’état, même si l’idée de réunir Nicholson et Meryl Streep était bougrement séduisante.

Mike Nichols et Sam O'Steen

"La Brûlure" est la septième collaboration du réalisateur avec le monteur, après "Qui a peur de Virginia Woolf ?", "Le Lauréat", "Catch-22", "Ce plaisir qu'on dit charnel", "Le Jour du dauphin" et "Le Mystère Silkwood". Suivront "Biloxi Blues", "Working Girl", "Bons baisers d'Hollywood", "À propos d'Henry" et "Wolf".

Les œuvres de Mike Nichols © Faboolis