« This is the West, sir. When the legend becomes fact, print the legend. »
titre original | "The Man Who Shot Liberty Valance" |
année de production | 1962 |
réalisation | John Ford |
scénario | James Warner Bellah et Willis Goldbeck |
photographie | William H. Clothier |
musique | Cyril J. Mockridge |
interprétation | John Wayne, James Stewart, Vera Miles, Lee Marvin, Edmond O'Brien, John Carradine |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Un style direct, un scénario vif et frappant, le talent éprouvé du réalisateur et une interprétation éblouissante font de ce western une œuvre admirable. Ce beau sujet est un témoignage sur l'histoire de l'Ouest américain et raconte la passation de pouvoir entre la justice du pistolet et la justice par les lois. Celle-ci se construit grâce à Tom qui va insuffler le sens des réalités à Stoddard et le protéger de Liberty. Un Stoddard suffisant et nerveux qui montre que la sympathie de Ford va à Tom. C'est une leçon de démocratie sur la volonté de créer un État et tout ce que cela représente. C'est aussi une leçon d'humanisme par l'importance que Ford donne aux gens simples. La presse a un rôle prépondérant et offre une autre leçon parce qu'elle participe avec sincérité à la création de l'État, parce qu'elle se range du côté des "petits" et refuse l'alliance avec la violence et le pouvoir de l'argent. Tous ces thèmes sont ceux que Ford a traités durant toute sa carrière. Pas étonnant que l'on retrouve les thèmes musicaux de ses films : "Vers sa destinée", "The Sun Shines Bright", "The Last Hurrah"...
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Un western traditionnel, enfin. Pourtant le héros est un vieil homme qui se souvient du temps où les légendes de l'Ouest naissaient d'une réalité quotidienne. Et le film s'ouvre sur le cercueil d'un des hommes qui firent la légende.
Citation dans le cinéma américain
À la fin du film "The Fabelmans" de Steven Spielberg (2022), le personnage principal qui attend dans le bureau de la secrétaire de John Ford que ce dernier le reçoive, regarde sur les murs de la pièce les affiches encadrées des longs métrages les plus célèbres du réalisateur, parmi lesquelles figure celle de "L'Homme qui tua Liberty Valance".
Référence dans la littérature française
Le film est cité par Tanguy Viel dans son livre "Hitchcock, par exemple" (2010) : « J'attends de voir, bien sûr, mais enfin il n'est pas exclu qu'on voie enfin apparaître, certes en 2020, dans les dix meilleurs films de tous les temps, par exemple, L'Homme qui tua Liberty Valance, qui est quand même troisième sur ma propre liste et qui, en tant que film américain, en tant que monument du western, devrait difficilement échapper au jugement de l'American Film Institute, ne serait-ce que pour la mort de Liberty Valance, pour la scène de duel final entre James Stewart et Liberty Valance mais qui en fait n'est pas un vrai duel, parce qu'il y a un troisième homme caché dans l'ombre et qui s'appelle John Wayne et que peut-être (je dis bien peut-être, pour ceux qui n'ont pas vu le film), peut-être c'est lui en fait qui tue Liberty Valance. Je n'en dis pas plus. »

dossier enseignant et fiche élève
Présentation de "L'Homme qui tua Liberty Valance" par Jean-Baptiste Thoret
au Centre des arts d'Enghien-les-Bains dans le cadre du cycle "Autour de John Ford" en 2015-2016


Le générique de "L'Homme qui tua Liberty Valance"

Tag Gallagher, éditions Capricci, 2014
La critique de Bertrand Mathieux