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"L'Homme à la tête fêlée"

homme à la tête fêlée - affiche

titre original "A Fine Madness"
année de production 1966
réalisation Irvin Kershner
scénario Elliott Baker, d'après son propre roman "A Fine Madness" (1964)
photographie Ted D. McCord
musique John Addison
production Jerome Hellman
interprétation Sean Connery, Joanne Woodward, Jean Seberg, Patrick O'Neal, Colleen Dewhurst, Clive Revill, Werner Peters, John Fiedler, Kay Medford, Jackie Coogan, Zohra Lampert, Sorrell Booke, Sue Ane Langdon

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Des qualités indéniables de réalisation. On crut que Kershner était un auteur. La présence de Sean Connery, alors James Bond, à l'opposé de son personnage habituel, précipita l'échec du film.

Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon

• Texte provenant de l'édition de 1970 : "L'Homme à la tête fêlée" est une comédie ambitieuse et très inégale dont le ton hésite entre la satire de mœurs, le vaudeville et le burlesque, et dont la principale faiblesse (surtout due au scénario et à l'interprétation médiocre de Connery) est de ne pas savoir rendre convaincant son personnage de poète génial, bohème, ivrogne et bagarreur. La plupart des intentions étant mal rendues, et le comique intermittent, on se rabat sur quelques jolies scènes d'extérieurs new-yorkais (la traversée du pont de Brooklyn à pied au petit matin).
• Texte provenant de l'édition de 1991 : Pendant quelques années, Kershner va réaliser une série de chroniques de l'aliénation à la fois inséparables et révélatrices de l'Amérique des années soixante-soixante-dix (1964-1974 pour être exact) qui constituent le meilleur de son œuvre, un corpus précieux et personnel. Nous avions d'ailleurs sous-estimé "L'Homme à la tête fêlée" (et notamment le jeu de Sean Connery), aveuglés par certains préjugés cinéphiliques. Le film tient le coup et reste toujours aussi dérangeant dans sa peinture d'un monde dominé par des psychiatres corrompus, des médecins prêts à pratiquer une lobotomie pour peu que l'on paraisse un peu trop marginal.

Le dernier film de

"L'Homme à la tête fêlée" est le dernier long métrage sur lequel travailla le chef-opérateur américain Ted D. McCord (1900-1976), célèbre notamment pour "Le Trésor de la Sierra Madre" de John Huston, "Johnny Belinda" de Jean Negulesco (première nomination à l'Oscar de la meilleure photographie), "À l'est d'Eden" d'Elia Kazan, "Deux sur la balançoire" de Robert Wise (deuxième nomination à l'Oscar de la meilleure photographie) et "La Mélodie du bonheur" de Robert Wise également (troisième nomination à l'Oscar de la meilleure photographie). Il collabora dix fois avec le réalisateur Michael Curtiz.