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"L'Étrangleur de Boston"

étrangleur de Boston - affiche

titre original "The Boston Strangler"
année de production 1968
réalisation Richard Fleischer
scénario Edward Anhalt, d'après le livre de Gerold Frank
photographie Richard H. Kline
musique Lionel Newman
interprétation Tony Curtis, Henry Fonda, George Kennedy, Sally Kellerman, James Brolin

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Un cas authentique porté à l'écran par Fleischer avec maîtrise. Le choix de Tony Curtis explique qu'à la fin, l'assassin soit considéré comme une sorte de martyr que l'on est prêt à absoudre. Dans la réalité, De Salvo fut reconnu comme non responsable et enfermé à vie. Il périt assassiné.

Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon

Reconstitution très adulte, très responsable d'un fait divers. Richard Fleischer refuse toute manipulation dramatique et utilise très efficacement le split screen.
Utilisant comme source un livre très documenté, et comme "conseillers" le détective et le procureur chargés de l'affaire (ce dernier, comme personnage principal du film, est incarné par Henry Fonda), Fleischer et son scénariste ne se contentent pas de suivre les détails d'une enquête très difficile et d'étudier la personnalité du tueur, mais multiplient les observations sur de nombreux aspects inséparables d'un cas de ce genre : rôle et responsabilité des médias, influence de la politique, attitude du public, psychologie des victimes...

Critique extraite du Cinéma américain 1955-1970 de Freddy Buache

De 1962 à 1964, à Boston, un malade mental assassina onze femmes. Le meurtrier était un citoyen paisible, bon père et bon époux, qui brusquement perdait le contrôle de ses actes. Richard Fleischer s'inspire de ce fait divers pour reconstituer, à travers une enquête policière, le climat d'une ville terrorisée, un tableau des lieux où peuvent se cacher des dévoyés ou obsédés sexuels de tous ordres, et l'étude clinique d'un cas de dédoublement.
Son film se compose, par conséquent, de deux chapitres au cours desquels nous reconnaissons le savoir-faire du cinéaste. En revanche, l'idée de placer deux actions dans le même plan selon le principe de la polyvision me semble moins heureuse ; car si le procédé peut être justifié pour certaines situations, il ne tarde pas, systématisé, à devenir lassant, et même inutile. Nous pouvions faire la même constatation en suivant "L'Affaire Thomas Crown" de Norman Jewison, et je me demande s'il ne s'agit pas d'une manie hollywoodienne pour fonder une mode. Henry Fonda et Tony Curtis font l'un et l'autre une performance d'acteur, ce qui n'était pas facile étant donné la subtile construction du scénario. Lorsque Tony Curtis est seul dans le champ, le film lui doit beaucoup. Lorsqu'ils y sont tous les deux, face à face, il leur doit tout.

Le deuxième volet d'un triptyque

"L'Étrangleur de Boston" constitue le deuxième volet de la trilogie du réalisateur et ancien étudiant en psychiatrie Richard Fleischer explorant les comportements criminels, commencée avec "Le Génie du mal" (1959) et terminée avec "L'Étrangleur de la place Rillington" (1971).

étrangleur de Boston - générique

Les critiques de films de Citizen Poulpe
La critique de Bertrand Mathieux