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"Le Génie du mal"

Le génie du mal - affiche

titre original "Compulsion"
année de production 1959
réalisation Richard Fleischer
scénario Richard Murphy, d'après le roman "Compulsion" de Meyer Levin (1956)
photographie William C. Mellor
musique Lionel Newman
production Richard D. Zanuck
interprétation Orson Welles, Diane Varsi, Dean Stockwell, Bradford Dillman, E.G. Marshall
 
récompense Prix d'interprétation masculine pour Dean Stockwell, Bradford Dillman et Orson Welles au festival de Cannes 1959

Le premier volet d'un triptyque

"Le Génie du mal" constitue le premier volet de la trilogie du réalisateur et ancien étudiant en psychiatrie Richard Fleischer explorant les comportements criminels. Suivront "L'Étrangleur de Boston" (1968) et "L'Étrangleur de la place Rillington" (1971).

Pour : Extrait de la chronique du de Bertrand Tavernier

Dans les grandes réussites de Richard Fleischer, "Le Génie du mal" (Rimini) d’après le beau livre de Meyer Levin, est plus rarement cité que l’implacable "Étrangleur de Rillington Place" ou le très brillant et humaniste "Étrangleur de Boston". Il est pourtant tout aussi passionnant tant dans sa description des années 20 qui montre l’errance criminelle, de deux fils de famille dévoyés, arrogants (mieux décrits que dans "La Corde") qui croient avoir compris Nietzsche (Dean Stockwell est particulièrement exceptionnel) que dans les séquences de procès, mises en scène avec une élégance, une clarté, une limpidité assez incroyables. Welles, dans le rôle de l’avocat Clarence Darrow, défenseur des syndicalistes et des ouvriers grévistes, baptisé ici Jonathan Wilm, fait la composition d’acteur la plus retenue, la plus sobre, la plus intériorisée de toute sa carrière. Il parle doucement, sans achever toutes les phrases, comme à la limite de l’épuisement. Dans ses mémoires, Fleischer écrit qu’il dut se bagarrer pour l’obliger à descendre, à se contenir. Dans le bonus du film, il parle d’un gros différend et ensuite d’une entente. J’ai rarement vu Welles aussi sobre et aussi contenu, et sa plaidoirie est tout bonnement sublime d’humanité. Diane Varsi est extrêmement touchante et EG Marshall, remarquable, en procureur. Là encore, très bons bonus.

Contre : Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Inspiré d'une affaire criminelle célèbre aux États-Unis, ce film, sur un thème voisin de "La Corde", est plutôt lourd et ennuyeux et Welles en rajoute dans la surcharge.

Le génie du mal - générique