titre original | "Joe Dakota" |
année de production | 1957 |
réalisation | Richard Bartlett |
scénario | William Talman et Norman Jolley |
photographie | George Robinson |
production | Howard Christie |
interprétation | Jock Mahoney, Luana Patten, Charles McGraw, Barbara Lawrence, Claude Akins, Lee Van Cleef, Anthony Caruso, Paul Birch |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Un grand gaillard, refusant conflits et bagarres, arrive dans une ville. Il recherche un ami. Mais celui était indien...et il est mort.
Sur la trame de "Un homme est passé" réalisé deux ans plus tôt par John Sturges, Richard Bartlett signe un western atypique et mémorable.
La concision du récit, le laconisme bon enfant du héros, les digressions dramatiques (les bagarre attendues n'arrivent jamais, le héros prend son bain en plein milieu de la rue, on boit du vin dans le saloon et aucun coup de feu n'est tiré !) : autant de provocations tranquilles qui semblent épouser avec sérénité un rythme lent et élégiaque.
Certains plans, certaines compositions apparaissent comme des icônes westerniennes définitives : l'arrivée du héros au début, le derrick, la tombe du vieil indien.
Très belle photo en Technicolor de George Robinson - la dernière de sa carrière de chef-opérateur.
Une œuvre étonnante et hors du temps.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
C'est [Richard Bartlett] un curieux personnage dont on connaissait deux films très intéressants : "L'Héritage de la colère", western rempli de paralytiques, de malades et de symboles religieux, et "Joe Dakota" où l'on retrouvait le même ton personnel et le même goût pour la parabole morale. Peu de violence, mais un ton très élégant, un peu précieux, surtout dans "Joe Dakota", le meilleur des deux. Leur interprète commun, Jock Mahoney, s'y promène avec une souveraine nonchalance, tandis que Luana Patten apparaît en robe jaune dans une ville déserte où souffle le vent de sable.