Menu Fermer

"Ivanhoé"

Ivanhoé - affiche

titre original "Ivanhoe"
année de production 1952
réalisation Richard Thorpe
scénario Noel Langley, d'après le roman éponyme de Walter Scott (1819)
photographie Freddie Young
musique Miklós Rózsa
production Pandro S. Berman
interprétation Robert Taylor, Elizabeth Taylor, Joan Fontaine, George Sanders

La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains

Sir Brian de Bois-Guilbert est un templier impitoyable, soldat massacrant sans états d'âme ses adversaires et considérant les femmes comme des biens de consommation. Mais son existence bascule le jour où il croise le regard - vert azur - de la sublime beauté juive Rebecca (Elizabeth Taylor, éblouissante de beauté et de jeunesse).

L'intrigue principale (le combat d'un preux chevalier pour remettre sur le trône un souverain juste) est menée de manière magistrale par Thorpe (tournoi, prise du château et duel judiciaire sont autant de morceaux de bravoure cinématographique).

Mais c'est cette seconde intrigue (sentimentale) qui donne toute sa force à cette œuvre intemporelle.

Thorpe refuse d'expliquer si l'échec final de Guilbert au combat est désiré ou non. Les derniers mots de sa vie, devant l'être aimé, seront aussi ses premiers mots d'amour.

George Sanders, dont le jeu laisse deviner les tourments secrets qui tourbillonnent en lui, est magnifique.

Un authentique chef-d'œuvre.

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Un des meilleurs films de chevalerie, et l'un des trois réalisés luxueusement par Thorpe et la MGM. L'attaque du château fort est bien filmée et digne de toutes les anthologies (où figurerait aussi, bien sûr, celle des "Vikings").

Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon

Qu'on ne compte pas sur lui [Richard Thorpe] pour renouveler un genre. Même le film historique, où il s'illustra pourtant avec assez de bonheur. "Ivanhoé" notamment, bénéficie d'une bonne photographie de Freddie Young, d'excellentes scènes de tournois et de batailles. Elizabeth Taylor est si belle, si bien éclairée (un travelling sur ses yeux évoque Cottafavi) et George Sanders si convaincant en Bois-Guilbert qu'on oublie les approximations de la reconstitution historique (tous les costumes sont faux et décalés de plusieurs siècles). Le dialogue même dans la VF ne manque pas d'allure : « Ce chevalier noir, on dirait un corbeau de mauvais présage. – Ne craignez rien, Sire, le sang va bientôt l'habiller d'écarlate. »

Richard Thorpe et Pandro S. Berman

"Ivanhoé" est la deuxième collaboration du réalisateur avec le producteur, après "Le Prisonnier de Zenda". Suivront "La Perle noire", "Les Chevaliers de la Table ronde" et "Le Rock du bagne".