Burt Reynolds passe derrière la caméra
titre original | "Gator" |
année de production | 1976 |
réalisation | Burt Reynolds |
scénario | William W. Norton |
photographie | William A. Fraker |
musique | Charles Bernstein |
interprétation | Burt Reynolds, Lauren Hutton |
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
Extrêmement populaire aux États-Unis où il fut longtemps considéré comme le rival de Clint Eastwood, Burt Reynolds est particulièrement méconnu en Europe, si ce n'est pour son rôle de baroudeur bas du front dans "Délivrance" de John Boorman. Les années 70 sont à Hollywood le moment de son apogée, où l'acteur brille dans des comédies à l'humour typiquement yankee et dans des films policiers où sa décontraction fait merveille.
En 1973, sous la houlette de Joseph Sargent ("Les Pirates du métro"), il tente d'imposer, avec Gator McKlusky, une sorte de Robin des Bois du bayou à mi-chemin entre le bandit de grands chemins (il opère dans la contrebande de whisky) et le justicier coopérant avec les autorités pour retrouver la liberté. "Les Bootleggers" fonctionne plutôt et remporte un succès d'estime outre-Atlantique.
Trois ans plus tard, Reynolds passe derrière la caméra pour une suite avec "Gator". William W. Norton est encore présent pour ficeler une histoire basée sur les mêmes ingrédients. Lauren Hutton est choisie pour assurer l'atout charme qui faisait un peu défaut au premier épisode, mais Ned Beatty et Bo Hopkins étant absents, les seconds rôles sont un peu moins marquants, même si Jack Weston et Jerry Reed sont tout à fait à leur affaire.
L'action est assez décousue, donnant à l'ensemble l'allure d'une juxtaposition de scénettes où alternent action et humour, mettant en valeur un Burt Reynolds pas dupe de l'affaire, dirigeant lui-même la caméra. On sera forcément déçu si on attendait plus de ce film destiné à divertir sans risque de se provoquer un mal de tête.