Menu Fermer

"Eaux profondes"

« If you were married to anyone else, you'd be so fucking bored you'd kill yourself. »

Eaux profondes - affiche

titre original "Deep Water"
année de production 2022
réalisation Adrian Lyne
scénario Zach Helm et Sam Levinson, d'après le roman éponyme de Patricia Highsmith (1957)
photographie Eigil Bryld
musique Marco Beltrami
interprétation Ben Affleck, Ana de Armas, Tracy Letts
 
version précédente "Eaux profondes" de Michel Deville, 1981, France, avec Isabelle Huppert et Jean-Louis Trintignant

La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains

Un homme exemplaire - admirable père de famille, ami conciliant, mari irréprochable - se voit poussé vers les pires atrocités par une gorgone lubrique, perverse, manipulatrice, déviante, menteuse, alcoolique..., bref, par une parfaite représentante de la gent féminine !

Après Kim Basinger (blonde nymphomane dans "9 semaines 1/2"), Glenn Close (psychopathe armée d'un couteau de cuisine dans "Liaison fatale") et autre Demi Moore (prolo vénale dans "Proposition indécente"), le père Lyne sort de sa retraite, vingt ans après les tromperies de Diane Lane dans "Infidèle", pour nous rappeler que l'idéologie super misogyne des thrillers érotiques des années 80 et 90 n'est pas morte !!!

Affleck est marmoréen (même quand il caresse ses escargots !?) et Ana de Armas est superbement diabolique en vipère venimeuse sortie tout droit des flammes de l'enfer.

On regrette presque, après visionnage, que les bûchers n'aient plus lieu d'être dans notre beau pays.

Un film salutaire qui nous rappelle que le phénomène #MeToo est grandement exagéré et que les femmes méritent la plus grande et la plus rigoureuse des méfiances.

Merci, Adrian !

Du roman à l'écran

"Eaux profondes" est la 21e adaptation cinématographique d'un roman de l'américaine Patricia Highsmith (1921-1995), après notamment "L'Inconnu du Nord-Express" d'Alfred Hitchcock (1951), "Plein soleil" de René Clément, "L'Ami américain" de Wim Wenders, "Le Talentueux Mr. Ripley" d'Anthony Minghella (1999), "The Two Faces of January" de Hossein Amini (2014) et "Carol" de Todd Haynes (2015).