titre original | "Donnie Darko" |
année de production | 2001 |
réalisation | Richard Kelly |
scénario | Richard Kelly |
photographie | Steven Poster |
interprétation | Jake Gyllenhaal, Maggie Gyllenhaal, Mary McDonnell, Patrick Swayze, Noah Wyle, Drew Barrymore |
récompenses | • Prix du meilleur scénario au festival de Sitges 2001 |
• Prix Première au festival international du film fantastique de Gérardmer 2002 |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Primée au festival de Gérardmer en 2002, "Donnie Darko" est une œuvre à la fois angoissante et poétique, destinée à devenir une référence incontournable. Oscillant entre le drame, le fantastique, la satire et l'onirisme, ce conte philosophique et macabre, écrit et réalisé par Richard Kelly, dont c'est le premier long-métrage, est une pure merveille. Le scénario, passionnant d'un bout à l'autre quoique assez touffu (comme beaucoup de premiers scripts), nous entraîne dans l'esprit d'un adolescent solitaire et tourmenté, et promène le spectateur dans un univers fascinant, flirtant avec le surréalisme. En témoignent les visions hallucinatoires qui émaillent le film ou encore la présence de Frank, le lapin géant qui accompagne le héros de l'autre côté du miroir et dont les apparitions évoquent irrémédiablement celles du lapin blanc d'"Alice au pays des merveilles". Parallèlement à son récit, Kelly développe, en outre, un violent réquisitoire contre l'Amérique puritaine et conservatrice qui pourrit la société de l'intérieur et offre une vision désenchantée de la jeunesse yankee. Une critique corrosive qui prend pour cadre les années 1980, époque de l'affaire Dukakis. Bénéficiant d'une magnifique photographie de Steven Poster et d'une admirable interprétation (Jake Gyllenhaal, parfait dans le rôle-titre, crève littéralement l'écran), "Donnie Darko" est l'acte de naissance d'un grand cinéaste.
Citation dans la littérature française
« Elle sortit une paire de ciseaux de sa trousse d'écolière ainsi qu'un tube de glue et, à son tour, utilisa les pages vierges pour y coller les plus belles photos prises pendant les quatre semaines de bonheur qu'elle avait vécues avec lui. Un bouquet de souvenirs enrichis des tickets des spectacles et des expositions qu'ils avaient partagés : la rétrospective Tim Burton au MoMA, la comédie musicale Chicago à l'Ambassador Theater, ainsi que tous les films qu'il lui avait fait découvrir à la cinémathèque de la NYU : Donnie Darko, Requiem for a Dream, Brazil... » Extrait du roman "La Fille de papier" de Guillaume Musso, 2010
La chronique de Gilles Penso
La critique de Bertrand Mathieux