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"Devine qui vient dîner..."

Devine qui vient dîner - affiche

titre original "Guess Who's Coming to Dinner"
année de production 1967
réalisation Stanley Kramer
scénario William Rose
photographie Sam Leavitt
musique Frank De Vol
production Stanley Kramer
interprétation Spencer Tracy, Sidney Poitier, Katharine Hepburn, Katharine Houghton, D'Urville Martin
 
récompenses • Oscar de la meilleure actrice pour Katharine Hepburn
• Oscar du meilleur scénario original
 
remake "Black/White" de Kevin Rodney Sullivan, 2005

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Le racisme au niveau de la cellule familiale, aussi bien du côté des Noirs que des Blancs et le problème des mariages mixtes sont traités par Kramer avec sa lourdeur habituelle. Il est de surcroît desservi par des interprètes pour une fois au moins franchement mauvais.

Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon

Film prudemment engagé sur le racisme. Le dernier des Spencer Tracy-Katharine Hepburn. L'inévitable Sidney Poitier est, comme dans "Dans la chaleur de la nuit", le noble Noir paré de toutes les vertus.

Critique extraite du Cinéma américain 1955-1970 de Freddy Buache

Près de dix ans après "La Chaîne", Kramer revient sur le problème noir et on pourrait penser, à première vue, que par le biais de la comédie de boulevard, il attaque à fond les tabous. Mais très vite, malheureusement, nous devons nous rendre à l'évidence qu'il exploite une illusion et que, probablement sans le vouloir, il donne bonne conscience à tous ceux qui se disent ou se croient libéraux et qui, en réalité, maintiennent dans la société le racisme le plus difficile à combattre : le racisme larvé.
On connaît le raisonnement classique souvent jeté dans la conversation : « Vous dites que les Noirs ne sont en rien différents des Blancs ; je suis parfaitement d'accord avec vous ; la ségrégation est une injustice monstrueuse. Et pourtant, que diriez-vous si votre fille vous annonçait qu'elle va épouser un nègre ? »
C'est tout l'argument de ce film et il pourrait certainement offrir un levier capable de soulever, pour les renverser, d'anciens et pesants mythes réactionnaires. Hélas, Kramer, en partant d'une situation idyllique totalement déracinée de la réalité historique, se condamne à développer son récit au cœur d'un univers abstrait qui échappe à toute violence, c'est-à-dire à toute vérité, et qui est illuminé de bons sentiments. Le décor a changé : l'idéologie demeure celle de "La Case de l'oncle Tom". Comme Norman Jewison avec son film intitulé "Dans la chaleur de la nuit", Kramer ne parvient pas à briser le cercle du paternalisme doucereux. L'interprétation remarquable de Spencer Tracy (ce fut son dernier rôle) et surtout de Katharine Hepburn, paradoxalement, accentue le caractère inapparemment fallacieux de cette fable mise en scène selon les plus brillants canons de la bonne tradition hollywoodienne.

Devine qui vient dîner - affiche française
Affiche française de "Devine qui vient dîner..."

Le générique de "Devine qui vient dîner..." conçu par Wayne Fitzgerald

Devine qui vient dîner - générique