14e volet de la saga James Bond
titre original | "A View to a Kill" |
année de production | 1985 |
réalisation | John Glen |
scénario | Richard Maibaum et Michael G. Wilson, d'après "From A View to a Kill" de Ian Fleming |
photographie | Alan Hume |
musique | John Barry |
chanson | Duran Duran |
générique | Maurice Binder |
production | Albert R. Broccoli et Michael G. Wilson |
interprétation | Roger Moore (7e et dernière interprétation du personnage), Christopher Walken, Grace Jones, Tanya Roberts, Patrick Macnee, Dolph Lundgren, Walter Gotell (General Gogol), Desmond Llewelyn ("Q"), Robert Brown ("M"), Lois Maxwell (Miss Moneypenny) |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Toujours le même schéma : un méchant menace l'Amérique ou l'Europe, mais l'agent secret James Bond 007 intervient et évite les catastrophes. Seul change le méchant. Ici, Christopher Walken est un méchant fort convaincant. Et il y a une bonne poursuite à skis en ouverture.
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
Le parcours de Roger Moore dans la saga James Bond a été quelque peu chaotique. Difficile en effet de remplacer l’initiateur du rôle, Sean Connery, qui sur son seul charisme a imposé l’image de l’agent 007 au cinéma. Commencée en 1973 avec l’hésitant "Vivre et laisser mourir", sa carrière dans le rôle aura été jusqu’à présent la plus longue avec sept épisodes, dont on peut dire que quatre ont été de très bonne facture et deux de tristes navets. En somme, un parcours tout à fait honorable, qui ne justifie guère le rejet qui frappe l’acteur à qui il est le plus souvent reproché d’avoir dénaturé l’image ouvertement virile, voire allègrement machiste, qu’en avait proposée Sean Connery. En réalité, celui qui fut avec succès Simon Templar ("Le Saint"), puis Brett Sinclair ("Amicalement vôtre"), n’avait pas d’autre choix que d’amener le personnage à ce qui fait l’essence de son jeu (décontraction et humour) sous peine d’être peu crédible tout d’abord, puis finalement ridicule.
"Dangereusement vôtre" sorti en 1985 assure avec bonheur la transition avec Timothy Dalton, qui sera, pour deux épisodes, un James Bond plus ténébreux et assez décrié. Le scénario écrit par Richard Maibaum et Michael G. Wilson, inspiré de la nouvelle de Ian Fleming "Bons baisers de Paris" parue en 1960, s’avère être d’excellente facture. Max Zorin, le méchant complétement déjanté, interprété par un Christopher Walken peroxydé du meilleur effet, envisage de mettre la main sur l’industrie naissante des puces d’ordinateur en inondant la Silicon Valley. Épaulé par l’ex-John Steed (Patrick Macnee) de "Chapeau melon et bottes de cuir", reconverti pour l’occasion en valet de pied qu’il se plait à martyriser, l’agent 007 marie tout au long du film bravoure, charme et humour pour le plus grand plaisir du spectateur, qui sent bien que pour sa dernière participation à la saga, Roger Moore est en totale confiance. Les James Bond girls sont parfaites en les personnes de Tanya Roberts et de Grace Jones. Les cascades sont parfaitement réussies comme à l’accoutumée, avec un final sur le Golden Gate Bridge que n’aurait pas renié le grand Hitchcock.
Il convient donc d’infirmer les dires de ceux qui ont et continuent de présenter la participation de Roger Moore à la saga comme une catastrophe. Elle est simplement différente de celle de Sean Connery et s’avère tout aussi réjouissante. Il faut aussi rappeler que sur les six prestations de l’acteur écossais, deux, voire trois, n’ont pas été étincelantes.
La chronique de Gilles Penso
Le topo de Gilles Penso sur la musique du film