titre original | "Crawl" |
année de production | 2019 |
réalisation | Alexandre Aja |
scénario | Michael Rasmussen et Shawn Rasmussen |
photographie | Maxime Alexandre |
interprétation | Kaya Scodelario, Barry Pepper |
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
Mine de rien, depuis une quinzaine d'années, Alexandre Aja est le seul réalisateur français à mener avec réussite une carrière aux États-Unis, forte aujourd'hui de sept films de genre aux ambitions certes modestes (essentiellement des remakes), mais remplissant parfaitement leur cahier des charges. Après Wes Craven, qui avait couvé le jeune réalisateur pour son remake très réussi de "La colline a des yeux" en 2006, c'est Sam Raimi, le créateur de la saga "Evil Dead" et le réalisateur de la trilogie "Spider-Man", qui produit en 2019 "Crawl", un survival malin à défaut d'être complètement abouti.
Le scénario, plutôt basique mais efficace, coince un père (Barry Pepper) et sa fille (Kaya Scodelario), championne de natation, dans leur ancienne maison prise d'assaut par des alligators après qu'un ouragan frappant la Floride l'a submergée sous les eaux. Le huis clos se déroulant au sein du vide sanitaire de la maison fonctionne, malgré les invraisemblances qui s'accumulent et une certaine répétitivité, démontrant la bonne maîtrise du film à suspense qu'a désormais acquise Alexandre Aja, qui a parfaitement su intégrer tous les codes de la production hollywoodienne grâce à une adaptabilité et à une modestie qui l'honorent.
Ce nouveau succès au box office va peut-être permettre à Alexandre Aja d'accéder à des production plus importantes. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.
La chronique de Gilles Penso