titre original | "Saboteur" |
année de production | 1942 |
réalisation | Alfred Hitchcock |
scénario | Peter Viertel, Joan Harrison et Dorothy Parker |
montage | Otto Ludwig (et Edward Curtiss, non crédité) |
photographie | Joseph A. Valentine |
musique | Frank Skinner |
production | Frank Lloyd |
interprétation | Priscilla Lane, Robert Cummings, Otto Kruger |
Le titre français du film
La cinquième colonne est une expression qui désigne les partisans cachés, au sein d'un État ou d'une organisation, d'un autre État ennemi ou d'une autre organisation hostile.
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
"Cinquième colonne" est un excellent divertissement, d'une imagination saisissante, aux rebondissements constants, et mené sur un rythme tambour battant. Un film où les méchants ont plus de poids et sont plus colorés que les personnages principaux. Il nous propose un double voyage : le premier mène à la révélation de l'infiltration nazie dans le tissu de la vie américaine et à la découverte de la variété humaine et géographique de la nation, le deuxième est les idées hitchcockiennes, qui permettent le déroulement du premier voyage, présentes dans bien d'autres films du réalisateur : l'innocence et la culpabilité (accusé, l'innocent est obligé de poursuivre le coupable, la police en étant incapable) et l'apparence et la réalité. Hitchcock dénonce la fausseté des apparences, ceux qui paraissent les plus "normaux" (Tobin et Mme Sutton qui ont une couverture sociale importante) sont inhumains et les chefs du réseau nazi, alors que les "marginaux" (l'aveugle et les monstres du cirque) sont les plus humains et aident sans préjugés Kane et Patricia. Pour agrémenter ce parcours, Hitchcock nous gratifie d'une multitude de séquences qui lui sont spécifiques, dont la fameuse chute du saboteur.
Alfred Hitchcock et Joseph A. Valentine
"Cinquième colonne" est la première collaboration du réalisateur britannique avec le directeur de la photographie américain. Suivront "L'Ombre d'un doute" (1943) et "La Corde" (1948).