Tim Robbins passe derrière la caméra
titre original | "Bob Roberts" |
année de production | 1992 |
réalisation | Tim Robbins |
scénario | Tim Robbins |
photographie | Jean Lépine |
musique | David Robbins |
interprétation | Tim Robbins, Alan Rickman, Ray Wise, David Strathairn, James Spader, Helen Hunt, Peter Gallagher, Jack Black, Susan Sarandon, Fred Ward, John Cusack |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Les Américains sont passés maîtres dans l'art de la satire politique au cinéma. Ce film, qui évoque d'autres œuvres du même genre comme "Un homme dans la foule", n'en est pas indigne.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Dans ce vrai-faux documentaire où le Capra de "L'Homme de la rue" est revisité par Richard Leacock, Tim Robbins utilise le langage, les principes du cinéma-vérité pour mener une enquête fictionnelle sur un candidat populiste qu'il interprète avec une délectation sarcastique. Il en profite pour débusquer l'idéologie réactionnaire, la démagogie fascinante qui se cache derrière les propos de cet émule du Hal Philip Walker de "Nashville". Ce retour surprenant au cinéma radical des années 70 nous vaut l'un des très rares films engagés de la décennie. On peut reprocher à Robbins de connaître à l'avance les réponses aux questions qu'il prétend poser, du faire du cinéma carré, sans nuances. Nous sommes de ceux qui trouvons, en ces temps de convictions molles, cette franchise revigorante, stimulante, digne dans ses meilleurs moments de Ken Loach. Époustouflant travail de caméra de Jean Lépine.