« Houston, we have a problem »
titre original | "Apollo 13" |
année de production | 1995 |
réalisation | Ron Howard |
scénario | d'après "Lost moon" de James Lovell et Jeffrey Kluger |
photographie | Dean Cundey |
musique | James Horner |
interprétation | Tom Hanks, Bill Paxton, Kevin Bacon, Gary Sinise, Ed Harris, James Lovell (caméo) |
récompenses | • Oscar du meilleur montage |
• Oscar du meilleur son |
La chronique d'Antoine Meunier FilmsFantastiques.com, L'Encyclopédie du Cinéma Fantastique
En 1969, John Sturges, génial metteur en scène de "La Grande Évasion", réalise "Les Naufragés de l’espace" ("Marooned") sans imaginer un seul instant que l’impensable va se produire l’année suivante. Le 11 avril 1970, il est 13h13 quand la mission Apollo 13 s’arrache du Centre spatial Kennedy avec à son bord les astronautes Jim Lovell, Fred Haise et Jack Swigert. Cette mission a connu plusieurs incidents. Deux jours plus tôt, Swigert, le pilote du module de commande, est appelé pour remplacer Thomas Mattingly que l’on suspecte d’être porteur de la rougeole. En plein lancement, alors que la fusée gagne son orbite d’attente autour de la Terre, l’un des moteurs du second étage s’arrête prématurément. Deux jours et demi plus tard, Swigert lance la réplique désormais célèbre : « Houston, on a un problème ici ! ».
Le train spatial de la mission Apollo 13 se trouve à plus de 320 000 km de la Terre et une explosion vient d’endommager le module de service du vaisseau, ce qui exclut tout alunissage sans mettre en péril la vie de l’équipage. En catastrophe, la NASA doit donc improviser une nouvelle mission pour rapatrier ses hommes sur la Terre en utilisant le module d’alunissage comme chaloupe de sauvetage. Durant les trois jours du voyage de retour, les trois astronautes vivent dans des conditions plus que précaires. Lorsqu’un problème se présente, les ingénieurs de la NASA au sol échafaudent une solution mais uniquement avec des éléments présents à bord du vaisseau. Le dispositif le plus incroyable étant celui réalisé pour évacuer le gaz carbonique. La survie de l’équipage est en effet à ce prix. « Failure is not an option », comme le rappelle Ed Harris, qui incarne Gene Kranz, le directeur de vol de la mission.
En s’appuyant sur le livre coécrit par l’astronaute Jim Lovell (commandant de la mission) et le journaliste Jeffrey Kluger, Ron Howard met donc en scène en 1995 une histoire dont le dénouement, est certes connu, mais qui offre un extraordinaire spectacle. D’abord, parce qu’il ne cède pas à la facilité d’utiliser les images d’archives. L’un des moments forts est incontestablement le lancement de la gigantesque fusée Saturn V vers la Lune. Notons également que les acteurs ont réalisé les séquences du vaisseau dans un avion zéro g. Ils sont donc réellement en apesanteur. Ce qui procure un sentiment de véracité supplémentaire que les images 3-D des années 90 n’auraient sans doute pas permis. Mais le grand intérêt de ce film est justement qu’il relate le premier accident survenu dans l’espace lors d’un des premiers voyages interplanétaires impliquant des hommes. L’impact d’Apollo 13 sera tel qu’il permettra même à la NASA de conserver intact son budget pour l’année fiscale suivante. Pour l’anecdote, l’authentique capsule de la mission Apollo 13 a été exposée au musée de l’Air et de l’Espace du Bourget jusqu’en 1995.
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Hagiographie de ton, mais la mise en scène n'est pas sans mérite même si elle n'apporte rien de nouveau dans le genre.
Le programme spatial Apollo
Les vols habités préparatoires
- Apollo 7 (11-22 octobre 1968), la première mission américaine à envoyer une équipe de trois hommes (dont Wally Schirra) dans l'espace et à diffuser des images pour la télévision
- Apollo 8 (21-27 décembre 1968)
- Apollo 9 (3-13 mars 1969)
- Apollo 10 (18-26 mai 1969)
Les missions lunaires
- Apollo 11 (16-24 juillet 1969) : le 21 juillet 1969, les astronautes Neil Armstrong et Buzz Aldrin, après un atterrissage mouvementé dans la mer de la Tranquillité, font leurs premiers pas sur la Lune. Armstrong, qui est le premier à sortir du module lunaire, prononce sa phrase devenue depuis célèbre « C'est un petit pas pour un homme, un bond de géant pour l'Humanité ».
- Apollo 12 (14-24 novembre 1969)
- Apollo 13 (11-17 avril 1970)
- Apollo 14 (31 janvier-9 février 1971), qui atterrit dans la région accidentée de Fra Mauro, l'objectif initial d'Apollo 13
- Apollo 15 (26 juillet-7 août 1971), la première mission à emporter un module lunaire alourdi
- Apollo 16 (16-27 avril 1972), la première mission à se poser sur les hauts-plateaux lunaires
- Apollo 17 (7-19 décembre 1972), la dernière mission sur la Lune