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"Carnage" ("Prime Cut")

Prime Cut - affiche

titre original "Prime Cut"
année de production 1972
réalisation Michael Ritchie
scénario Robert Dillon
photographie Gene Polito
musique Lalo Schifrin
production Joe Wizan
interprétation Lee Marvin, Gene Hackman, Sissy Spacek
 
rien à voir avec "Carnage" ("The Burning") de Tony Maylam, 1981

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Un film noir insolite, grinçant, imprégné d'humour noir, parfaitement interprété par Lee Marvin et Gene Hackman.

Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon

Entre les deux Redford ["La Descente infernale" et "Votez McKay", NDLR], Ritchie avait accepté "Prime Cut", scénario médiocre de Robert Dillon ("Révolution", "Refroidi à 99%") qu'il sauve très partiellement dans les séquences d'action (une poursuite en moissonneuse-batteuse pastiche brillamment Alfred Hitchcock) et en tirant le film vers l'humour macabre. Le résultat nous a paru plus divertissant que lors de la sortie (la déception à l'époque avait été à la mesure d'espoirs peut-être exagérés), surtout à la lueur d'œuvres postérieures. Il faut ajouter que le montage de Ritchie avait été remanié et même charcuté (coupes, ajouts de plans non tournés par lui).

Extrait de la chronique de Bertrand Tavernier du 7 mars 2012

Face à "Prime Cut" de Michael Ritchie, j’ai éprouvé la même déception que lors de la sortie du film. On attendait beaucoup de Ritchie après "La Descente infernale", aigu, brillant, si bien écrit par James Salter. Mais là le scénario de Robert Dillon est si plat, si conventionnel que le film semble totalement inerte. Lee Marvin vient se venger de Gene Hackman avec une bande de tueurs et, de chasseur, devient gibier. Ne cherchez rien d’autre sinon des rapports étranges entre Hackman et son frère et deux ou trois échanges dont le dernier entre les deux protagonistes. Le seul intérêt du film est son cadre, rarement filmé : le Kansas des marchands de viande, des bouseux, avec sa vulgarité, ses foires, ses exhibitions machistes : des filles, dont la merveilleuse Sissy Spacek, sont exhibées nues, dans un parc à viande. Même la séquence de la poursuite de Marvin et Spacek par une moissonneuse batteuse, pastiche de "La Mort aux trousses", que nous louions dans 50 Ans, m’a paru molle, interminable, avec ces longues focales qui écrasent l’espace.

Prime Cut - générique