« I run to death, and death meets me as fast, and all my pleasures are like yesterday. »
titre original | "The Seventh Victim" |
année de production | 1943 |
réalisation | Mark Robson |
scénario | Charles O'Neal et DeWitt Bodeen |
photographie | Nicholas Musuraca |
musique | Roy Webb |
production | Val Lewton |
interprétation | Tom Conway, Jean Brooks, Isabel Jewell, Kim Hunter, Evelyn Brent, Erford Gage, Ben Bard, Hugh Beaumont |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Premier film de Robson. Une intelligente utilisation de la peur à partir de faits toujours suggérés conformément à la conception du film de terreur chère à Lewton.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Ce récit sombre et méditatif est truffé de confessions chuchotées, d'aveux exprimés à voix basse, où même les menaces restent implicites : ainsi cette scène remarquable où la secte entoure silencieusement une jeune femme que l'on veut forcer à boire du poison. À plusieurs reprises, on songe à "Rosemary's Baby", notamment dans la manière dont l'insolite est intégré à la vie quotidienne, aux décors les plus usuels. Durant une poursuite nocturne bien photographiée, Robson reprend avec moins de succès des effets de "La Féline". Il lui manque la sensibilité, la vision de Tourneur, mais il fait preuve et de savoir-faire et d'invention.
Extrait de la chronique no 5 du 28 septembre 2005 de Bertrand Tavernier
"La Septième Victime" (1943) de Mark Robson est l'un des chefs d'œuvres produits par Val Lewton ("Cat People", "La Féline" – 1942, "I Walked with a Zombie", "Vaudou" – 1943 de Tourneur, "The Curse of the Cat People", "La Malédiction des hommes-chats" – 1944 du regretté Robert Wise). Ce film fantastique moderne annonce étrangement "Rosemary's Baby" (1968) de Polanski et, comme l'écrit Jacques Lourcelles, compte « parmi les œuvres les plus hantées de l'histoire du cinéma. Le film impressionne d'abord par son incroyable richesse en personnages, séquences, détails étonnants. Richesse nullement handicapée par la très grande modicité du budget et un métrage assez bref de 71 minutes… Ce sens aigu, pour ne pas dire obsessionnel qu'avait Lewton de la litote, se manifeste constamment dans le film et culmine avec le bruit final de la chaise renversée qui atteint, dans l'expression de la morbidité, une limite extrême et quasi indépassable ». Lewton est co-auteur du scénario avec De Witt Bodeen, sous un pseudonyme.
Les débuts de Mark Robson comme réalisateur
Avant de passer derrière la caméra, Robson effectua le montage de trois films de Jacques Tourneur, "La Féline", "Vaudou" et "L'Homme léopard", tous produits par Val Lewton. Ce dernier, impressionné par le travail du monteur, lui confia la mise en scène de "La Septième Victime".
