Menu Fermer

"L'inspecteur ne renonce jamais"

« You really *are* a dirty bastard, ain't you, Harry? – The dirtiest. »

inspecteur ne renonce jamais - affiche

titre original "The Enforcer"
année de production 1976
réalisation James Fargo
scénario Stirling Silliphant et Dean Riesner
photographie Charles W. Short
musique Jerry Fielding
interprétation Clint Eastwood, Tyne Daly, Harry Guardino, John Mitchum, DeVeren Bookwalter, Albert Popwell
épisodes précédents • "L'Inspecteur Harry", Don Siegel, 1971
• "Magnum Force", Ted Post, 1973
 
épisodes suivants • "Le Retour de l'inspecteur Harry", Clint Eastwood, 1983
• "La Dernière Cible", Buddy Van Horn, 1988

La critique de Didier Koch pour Plans Américains

En 1976, Clint Eastwood, avec cinq films à son actif, est désormais très impliqué dans sa carrière de réalisateur. Au moment de s’engager dans la troisième aventure de l’inspecteur Callahan, il sort tout juste de "Josey Wales hors-la-loi", qui est sans doute le meilleur des quatre westerns qu’il réalisera. Il refuse, comme cela était prévu initialement, de se placer à nouveau derrière la caméra pour ce film de série, laissant la place à James Fargo qui a été son assistant sur quatre de ses premiers films.

L’intrigue de "L'inspecteur ne renonce jamais", parvenue jusqu’à Eastwood par l’intermédiaire de son restaurant de Carmel, a été imaginée par deux étudiants fans de la saga Dirty Harry. Ils se sont inspirés de l’enlèvement de Patty Hearst en 1974 par « l’armée de libération symbionaise », mouvement révolutionnaire américain né au début des années 1970. Le contexte change, mais le climat général, lui, n’évolue guère, Callahan devant se frotter à des tueurs toujours aussi déterminés, ici des jeunes gens d’extrême gauche, menés par un ancien du Vietnam psychopathe (DeVeren Bookwalter). Dans l’affaire, il perdra rapidement l’un de ses collègues, interprété par John Mitchum, le frère cadet de Robert, déjà présent de manière plus anecdotique dans les deux épisodes précédents.

Toujours aussi marmoréen, Eastwood, sans doute un peu las du rôle, est utilement remotivé par la présence de la très tonique et sympathique Tyne Daly qui, devenue l’adjointe de Callahan, va contribuer à le dérider un peu, lui faisant entrevoir que la gent féminine, si elle n’a pas les mêmes qualités physiques, peut constituer un excellent complément, tout aussi déterminé pour traquer les criminels. Excellente, Tyne Daly, vole souvent la vedette à Callahan dans leurs scènes communes par la nouveauté qu’elle introduit dans une saga dont on pressent qu’elle ne va pas tarder à se répéter si ce n’est déjà le cas, en dépit du charisme toujours aussi opérant de l’ex-« homme sans nom », ravi d’en avoir décroché un dont tout le monde se rappelle encore cinquante ans après la sortie du premier opus réalisé par Don Siegel.

La saga s’éteindra deux épisodes plus tard, non sans que Clint Eastwood ait consenti à en réaliser un avec "Le Retour de l’inspecteur Harry" sorti en 1983. "L’inspecteur ne renonce jamais" est donc à réserver aux fans inconditionnels de l’homme au Magnum 44.

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Troisième volet de "L'inspecteur Harry". Bon film d'action, réalisé par un ancien assistant d'Eastwood.

James Fargo, ancien assistant réalisateur

Sous le nom de Jim Fargo, il travailla pour Clint Eastwood sur "L'Homme des hautes plaines" et "Breezy", puis sur "La Sanction" et enfin sur "Josey Wales hors-la-loi". Sous le même nom, il travailla également pour Steven Spielberg sur "Duel", puis sur "Sugarland Express".

inspecteur ne renonce jamais - générique

inspecteur ne renonce jamais - affiche