« The end is inevitable, Maverick. Your kind is headed for extinction. »
titre original | "Top Gun: Maverick" |
année de production | 2022 |
réalisation | Joseph Kosinski |
scénario | Ehren Kruger, Eric Warren Singer et Christopher McQuarrie |
photographie | Claudio Miranda |
musique | Lorne Balfe, Harold Faltermeyer, Lady Gaga et Hans Zimmer |
production | Jerry Bruckheimer, Tom Cruise, David Ellison et Christopher McQuarrie |
interprétation | Tom Cruise, Val Kilmer, Jennifer Connelly, Ed Harris |
récompense | Oscar du meilleur mixage de son |
épisode précédent | "Top Gun" de Tony Scott, 1986 |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Une mission impossible, des militaires qui transpirent devant des écrans de contrôle, une armée glorifiée, des péripéties invraisemblables comme dans tout bon film de propagande, un super héros, beau et indiscipliné, invariablement imbattable...
Mais le temps est passé. Les tapageuses années 80 sont achevées. Maverick semble englué dans un passé révolu (toujours la même moto, le même blouson en cuir, les mêmes lunettes de soleil et le même sourire email diamant à la Tom Cruise !), mais le cœur n’y est plus.
Suicidaire, méditatif, esseulé, le pilote légendaire implore un ultime échange avec son ami passé de l’autre côté du fleuve. Ed Harris apparait (référence à "L’Étoffe des héros"), mais parcheminé comme une momie antique, Jennifer Connely est une mère divorcée élevant au mieux son unique fille, et Val Kimer (d’une élégance et d’une justesse remarquables) est mourant.
Pris en tenaille entre deux morts (Jerry Bruckheimer est redevenu producteur et le film se clôt sur le nom de Tony Scott), "Top Gun: Maverick" parle du temps. De son écoulement implacable et de la disparition inévitable qu’il entraîne.
Les scènes de combats aériennes sont époustouflantes (mélange de prise de vue réelles et de CGI discret) et Tom Cruise n’a jamais été aussi touchant.
Un pur produit industriel, mais fait avec intelligence et dont l'émotion semble le maître-mot.