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"The Weather Man"

À ne pas confondre avec "The Wicker Man", ni "Family Man"...

The Weather Man - affiche

titre original "The Weather Man"
année de production 2005
réalisation Gore Verbinski
musique Hans Zimmer
interprétation Nicolas Cage, Michael Caine, Nicholas Hoult

La critique de Didier Koch pour Plans Américains

David Spritz est le Monsieur météo (the weather man) d’une chaîne locale de Chicago. Pas mal comme job, me direz-vous ? Et pas mal payé, en plus ! Eh bien, pas pour David Spritz, fils de Robert Spritzel, écrivain à succès, ancien lauréat du prix Pulitzer, dont l’aura paralyse complètement le pauvre David, à qui son boulot paraît du coup bien insignifiant.

Les glaces qui enserrent le lac Michigan illustrent bien dans quel état de paralysie se trouve la vie affective de David, qui n’arrive pas à sortir de ce complexe nourri à l’égard de son père. Sa femme l’a quitté, sa fille est obèse et son fils est en cure de désintoxication. À part ça, tout va bien !

N’assumant plus un boulot, certes un peu surfait mais que bien des gens lui envieraient, David, qui refuse les sollicitations des spectateurs qui le reconnaissent dans la rue, est souvent pris à parti et se voit régulièrement aspergé des restes de fast food de quidams mécontents de sa morgue ou de ses erreurs de prévision. Même sur cette donnée essentielle de son travail, il n’a pas la main, devant lire sans comprendre les papiers délivrés par des experts qui avouent eux-mêmes être un peu désarmés devant les caprices du temps.

En vérité, David est en pleine dépression, et c’est comme un zombie qu’il navigue entre son job devenu mécanique et sa fille qu’il tente maladroitement de sortir de son mal-être. Le tout est rythmé par une musique cotonneuse de Hans Zimmer, qui rehausse la performance d’un Nicolas Cage tout à fait crédible dans le rôle de ce grand garçon qui n’arrive pas à éclore. Michael Caine, dans un registre assez inhabituel, campe ce père aimant, mais distant, qui sent qu’il va quitter ce monde sans avoir pu aider son fils à s’accepter lui-même.

La démonstration est tout à fait probante de la part d’un réalisateur plutôt spécialisé dans le genre aventures (les trois premiers "Pirates des Caraïbes"), même si elle semble un peu répétitive sur la longueur du métrage.