titre original | "The Grudge" |
année de production | 2004 |
réalisation | Takashi Shimizu |
interprétation | Sarah Michelle Gellar, Bill Pullman |
version précédente | "Ju-on", Takashi Shimizu, 2002, Japon |
La critique de Pierre
Mais qu'est donc "The Grudge" ?
1) Au début, c'est japonais, c'est un téléfilm réalisé par Takashi Shimizu et ça s'appelle "Ju-on". Le pitch est simple : une maison hantée + un fantôme = ça fout la trouille. Je ne peux rien en dire de plus, je ne l'ai pas vu.
2) Ensuite, c'est le second téléfilm, "Ju-on 2" (même réal'). Pas vu non plus.
3) Ensuite, c'est la version ciné, qui s'appelle "Ju-on : the Grudge", toujours réalisée par Shimizu. Là, j'ai vu, et je peux le dire : ça fout carrément la trouille. Genre j'ai à peine touché mon café de tout le film. Le scénar est certes indigent, mais ça enchaîne les scènes de terreur, laisse tomber. Avec une mise en scène hyper intelligente, qui laisse au spectateur le temps de trouver le détail affreux caché quelque part dans l'image (genre un reflet dans un coin de l'écran). Un classique de l'horreur nippone juste après "Ring".
4) Ensuite, c'est "Ju-on 2", suite cinéma toujours de Shimizu. Quasi-remake du précédent, c'est une bombe qui fout toujours autant les jetons, avec des scènes à glacer le sang.
5) Et c'est là que Sam Raimi ("Evil Dead", "Spider-Man") a eu la bonne idée de demander à Shimizu de réaliser un remake de "Ju-on", intitulé "The Grudge". Bonne idée, ça se passe toujours au Japon, mais avec un casting américain : Sarah Michelle Gellar, Bill Pullman. Résultat : cassage de baraque hallucinant au box office américain et sortie dans nos contrées le 29 décembre 2004.
À ce stade, la notion de remake ne reflète plus la réalité. "The Grudge" US est juste IDENTIQUE EN TOUS POINTS au "Grudge" japonais. Tout est pareil : les décors, les scènes, les effets, l'histoire, c'est un auto-recopiage. Deux différences : les acteurs ne sont plus Japonais mais Ricains, donc, et il y a une BO plus marquante.
Au final, c'est un super train fantôme, mais c'est un peu triste qu'il soit nécessaire de refaire la même chose avec Buffy pour que ça marche.
La chronique de Gilles Penso