titre original | "The Face of Love" |
année de production | 2013 |
réalisation | Arie Posin |
scénario | Arie Posin et Matthew McDuffie |
interprétation | Annette Bening, Ed Harris, Robin Williams |
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
"The Face of Love" d’Arie Posin digresse autour de l’impossible deuil d’une femme d’âge mûr (sublime et émouvante Annette Bening) qui, croisant un sosie de son défunt mari (Ed Harris), se construit le rêve fou, mais aussi un peu malsain, de gommer l’accident tragique qui a coûté la vie à l’être aimé.
Rêve bien sûr impossible, qui laissait la place à un suspense psychologique fascinant qu’Alfred Hitchcock, sur le même thème, avait sublimé dans "Sueurs froides" et qu’Arie Posin n’effleure qu’à de rares moments, d’ailleurs plutôt réussis, préférant concentrer son récit sur la lente évolution psychologique de Nikki, de son déni jusqu’à son acceptation de l’évidence : on ne peut pas remplacer un être disparu.
On est donc un peu frustré par ce parti pris de Posin qui, à plusieurs moments, laisse entrevoir une entrée dans le suspense sans jamais s’y engager. Reste le jeu des deux acteurs principaux parfaitement en symbiose, même si Ed Harris paraît par moments un peu absent. On regardera avec nostalgie une des dernières prestations de Robin Williams, qui porte sur lui les stigmates de la dépression qui le rongeait. Dommage.
Référence cinématographique
La référence à "Sueurs froides" est d'autant plus assumée que l'affiche du film d'Hitchcock apparaît à un moment dans "The Face of Love".
Sur le même thème du sosie de l'être cher, on peut également citer "Starman" de John Carpenter.