« Boy, the next words out of your mouth better be some brilliant f**kin' Mark Twain shit, 'cause it's definitely getting chiseled on your tombstone. »
titre original | "The Devil's Rejects" |
année de production | 2005 |
réalisation | Rob Zombie |
scénario | Rob Zombie |
photographie | Phil Parmet |
musique | Tyler Bates |
interprétation | Sid Haig, Bill Moseley, Sheri Moon Zombie, William Forsythe, Ken Foree, Matthew McGrory, Leslie Easterbrook, Geoffrey Lewis, Danny Trejo, Michael Berryman |
épisode précédent | "La Maison des 1000 morts", Rob Zombie, 2003 |
épisode suivant | "3 from Hell", Rob Zombie, 2019 |
La critique de Pierre
La suite tant attendue de "House of 1000 Corpses", réalisée par Rob Zombie, avec le même cast. On garde les mêmes personnages, mais on change d'histoire et de style.
On est en 1978 et Rob Z. suit ici les aventures du Capitaine Spaulding, de Otis et de Baby (les trois pires serial killers des USA) après que leur maison ait été prise d'assaut par des flics menés par un taré illuminé (William Forsythe), ivre de vengeance (Otis a tué son frère dans "House of 1000 Corpses"). Les trois tueurs en cavale vont donc vivre des aventures "on the road", qui passent par une prise d'otage dans un motel et un refuge dans un bordel tenu par Ken Foree.
Prise d'otage dans un motel... on the road... un bordel... tueur en série... 70's... shériff... DIS-MOI, ROB, TU NE SERAIS PAS EN TRAIN DE POMPER GRAVEMENT "UNE NUIT EN ENFER" PAR HASARD ????? Et effectivement, comme chez QT, le film alterne, avec un certain talent, passage effrayant ou cruel avec de la franche rigolade déjantée. Les dialogues sont à ce titre particulièrement colorés, il faut bien le dire. J'adore un passage où le shériff consulte un expert sur les frères Marx (Spaulding est le nom d'un personnage d'un de leurs films) et l'expert fait une blague sur Elvis. Le shériff le prend par la gorge : "Man, you joke one more time about Mister Elvis Aaron Presley, I swear to God I'm gonna fuckin' make you regret it, you piece of shit" (ou quelque chose comme ça). Je ne compte plus les "fuck you/oh no, man, fuck YOU".
Tout le monde en prend pour son grade dans ce qui apparait être une satire violente de l'amérique puritaine. Et le style est très différend de celui de "House of 1000 Corpses" (fini les délires à la NBK), ce qui n'empêche pas le film d'être très efficace.
Le problème arrive à la fin, où Rob Z. se lance dans une grande séquence émouvante en invoquant les puissances de Lynyrd Skynyrd et de leur "Free Bird" (enfin superbement utilisé, il faut bien le dire). En en révélant le moins possible, on doit dire que toute cette fin est, en elle-même, très belle. Mais que vient-elle faire là ? On n'avait pas réalisé que les personnages étaient si émouvants, ni que l'histoire avait une telle ampleur (le générique de fin se déroule sur des images de route). On aurait aimé peut-être un peu plus de sérieux et d'émotion avant pour nous préparer à ce virage dangereux.
Au final, "The Devil's Rejects" est une belle virée en montagnes russes, assez allumée et souvent drôle, avec une fin qui reste en mémoire.
Notons une B.O. vraiment EXCEPTIONNELLE, à laquelle Rob Z. ne participe pas et, me semble-t-il, entièrement composée de chansons d'époque (si ce n'est un score discret). En dehors de "Free Bird", j'ai particulièrement retenu "Fooled Around and Fell in Love" (Elvin Bishop), "To Be Treated Rite" et "Seed of Memory" (Terry Reid).
La chronique de Gilles Penso