titre original | "The Brink's Job" |
année de production | 1978 |
réalisation | William Friedkin |
scénario | Walon Green, d'après "Big Stickup At Brink's" de Noel Behn |
montage | Robert K. Lambert et Bud S. Smith |
photographie | Norman Leigh |
musique | Richard Rodney Bennett |
interprétation | Peter Falk, Peter Boyle, Warren Oates, Gena Rowlands, Paul Sorvino |
Le titre original du film
Brink's est une firme américaine de sécurité et de protection dont le cœur d'activité est le cash management, qui comprend la gestion financière et maintenance technique des automates bancaires, le traitement des espèces, le transport de fonds en véhicule blindé ou léger.
Le 17 janvier 1950, 11 hommes ont braqué l'immeuble Brinks de la ville de Boston (État du Massachusetts), emportant avec eux 2,7 millions de dollars, dont 1,2 en espèces et 1,5 en chèques, mandats et autres titres. Plusieurs films s'inspireront de ce casse, dont "Têtes vides cherchent coffres pleins".
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
William Friedkin, qui vient d'essuyer un échec cuisant avec "Le Convoi de la peur", remake du film de Georges Clouzot ("Le Salaire de la peur") qu'il considère encore aujourd'hui comme son meilleur film, se lance dans une comédie policière sympathique sur le célèbre cambriolage des coffres de la Brinks qui défraya la chronique en 1950.
Friedkin, débauché par Dino De Laurentiis, oriente délibérément le film vers la comédie pour montrer comment une bande pieds nickelés est parvenue à faire la nique tout à la fois à la plus célèbre compagnie de relevage de fonds et au F.B.I. Friedkin montre clairement la suffisance de la Brinks, qui avait bâti toute sa réputation sur l'inviolabilité de ses coffres sans jamais prendre aucune disposition sérieuse pour assurer la crédibilité de cette affirmation.
Aidé de Dean Tavoularis pour les décors, il cherche à se rapprocher au plus près de l'imagerie des films de gangsters de la Warner avec James Cagney. L'entreprise est réussie grâce à une bande d'acteurs qui s'en donnent à cœur joie, que ce soit Peter Falk et Gena Rowlands, venus se divertir après des collaborations plus sérieuses chez John Cassavetes, ou Warren Oates, la gueule cassée chère à Sam Peckinpah.
Un film loin d'être inoubliable dans le genre film de casse, mais qui constitue une tentative heureuse de William Friedkin que l'on attendait pas à pareille fête dans un genre parodique qui ne lui est pas familier.
Les films de William Friedkin © Faboolis