titre original | "Street Trash" |
année de production | 1987 |
réalisation | Jim Muro |
récompenses | • Corbeau d'argent au festival international du film fantastique de Bruxelles 1987 |
• Prix spécial gore au festival international du film fantastique de Paris 1987 |
La chronique de Gilles Penso
Un film gore parodique
extrait de l'ouvrage Le cinéma gore, une esthétique du sang de Philippe Rouyer
Aussi peu ragoûtant que "Toxic", "Street Trash" associe le fond et la forme en situant l'action dans un dépotoir de ferrailles où se sont réfugiés d'affreux, sales et méchants clochards new-yorkais.
Les querelles entre bandes rivales et la découverte chez l'épicier du coin d'un alcool bon marché, qui illustre à la lettre l'expression "tord-boyaux", nourrissent un scénario prétexte à accumulation de morts violentes, toutes plus écœurantes les unes que les autres : un personnage se liquéfie dans la cuvette des toilettes ; un autre, castré, tente de récupérer son pénis lors d'une partie de "rugbite"... Jamais une goutte de sang n'est répandue, de visqueux liquides bleus, jaunes ou verts s'y substituent.
Autre particularité : Jim Muro, jeune étudiant de cinéma (et assistant de Frank Henenlotter sur "Frère de sang" à l'âge de 15 ans) qui a entraîné dans l'aventure Roy Frumkes, son professeur de la School of Visual Arts de New York, a tourné ce film avec un authentique Steadicam. De fait, depuis "Street Trash", il n'a plus travaillé qu'en tant qu'opérateur Steadicam sur les films des autres.