titre original | "The Toxic Avenger" |
année de production | 1984 |
réalisation | Michael Herz et Lloyd Kaufman |
scénario | Joe Ritter et Lloyd Kaufman |
maquillage | Jennifer Aspinall |
production | Troma |
suites | • "The Toxic Avenger Part II", Michael Herz et Lloyd Kaufman, 1989 |
• "The Toxic Avenger Part III: The Last Temptation of Toxie", Herz et Kaufman, 1989 | |
• "Citizen Toxie: The Toxic Avenger IV", Lloyd Kaufman, 2000 |
La chronique de Gilles Penso
La chronique de la rédaction
Un film gore parodique
extrait de l'ouvrage Le cinéma gore, une esthétique du sang de Philippe Rouyer
"Toxic" est le film qui fit connaître Troma, modeste compagnie de production et de distribution spécialisée dans la série Z, fondée en 1974 par Herz et Kaufman. Les deux hommes ont réalisé eux-mêmes ce film qui met en scène les aventures de Toxic, le premier super héros gore de l'histoire du cinéma.
Les origines de ce justicier - balayeur débile dans un club de gymnastique, il acquiert ses superpouvoirs en chutant dans un baril de déchets radioactifs à la suite d'une mauvaise blague - donnent une idée juste du mauvais goût de l'ensemble. Métamorphosé en monstre difforme et purulent, notre homme entreprend d'assainir sa commune (Tromaville) en infligeant d'affreux sévices aux gangsters et notables pourris qui y font régner la terreur.
Ses exploits horrifico-comiques (immersion d'un loubard dans une friteuse, crâne défoncé par un appareil de musculation, passage à tabac effectué à l'aide d'un bras arraché) sont à la hauteur des méfaits de ses victimes, caricatures grossières de la société américaine (les yuppies qui s'amusent à écraser de jeunes enfants sur la route).
Dans la foulée de "Toxic", Troma mettra en chantier d'autres productions du même style sans renouer avec ce premier succès. Raison pour laquelle cette compagnie tentera de modifier son image de marque en limitant, en 1989, les effets gore de "Toxic Avenger 2" et "Toxic Avenger 3".
NB : Lloyd Kaufman, frère de Charles Kaufman (le réalisateur de "Mother's Day"), figure au générique sous le pseudonyme de Samuel Weil.