titre original | "Radio Days" |
année de production | 1987 |
réalisation | Woody Allen |
scénario | Woody Allen |
photographie | Carlo Di Palma |
montage | Susan E. Morse |
interprétation | Mia Farrow, Jeff Daniels, Seth Green, Dianne Wiest, Danny Aiello, Tony Roberts, Diane Keaton, Larry David, William H. Macy (voix), Woody Allen |
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
La nostalgie de l’enfance est souvent présente dans l’œuvre de Woody Allen, même si elle n’en a jamais réellement été le thème central comme chez Robert Mulligan, Steven Spielberg ou Rob Reiner. "Radio Days" replonge le spectateur dans les années 40, quand la radio encore reine était présente dans tous les foyers qu’elle unissait par la diffusion d’une sorte de culture populaire commune, sans doute un peu lénifiante et hypocrite, mais en tout cas moins anxiogène que les infos permanentes diffusées par CBS News.
Omniprésente, la radio sert de toile de fond à une chronique familiale comme Allen les aime tant où, dans les quartiers juifs de New York, la promiscuité distille son lot d’anecdotes savoureuses, remplies des petites bizarreries de chacun acceptées par le groupe décidé par-dessous tout à rester soudé.
Allen, qui n’intervient qu’en voix off et est représenté enfant par Seth Green, nous narre avec malice ses interrogations d’enfant incrédule ou éberlué devant le comportement des adultes. Parallèlement, il nous propose l’ascension radiophonique de Sally White, charmante loufoque interprétée par sa muse de l’époque, Mia Farrow.
C’est un joyeux défilé de portraits souvent moqueurs, mais jamais méchants, et parfois poétiques, que nous propose le réalisateur au mieux de sa forme, comme le mini ballet sauce Carmen Miranda improvisé devant une glace de l’appartement familial, ou le Nouvel An fêté sur le toit de la station de radio.
L’ensemble, habillé de décors aussi familiers que grandioses, est remarquablement photographié par Carlo Di Palma, qui a rejoint Woody Allen depuis "Hannah et ses sœurs".