titre original | "Missing in Action 2: The Beginning" |
année de production | 1985 |
réalisation | Lance Hool |
production | Golan-Globus |
interprétation | Chuck Norris |
épisode précédent | "Portés disparus", Joseph Zito, 1984 |
épisode suivant | "Portés disparus 3", Aaron Norris, 1988 |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Dans un avenir, plus ou moins proche, la Terre se réduira probablement à un immense tas de gravats. Il n’est pas interdit d’imaginer qu’une intelligence supérieure s’arrête sur cette étendue désolée en se posant quelques questions bien légitimes. Quelle était la civilisation qui peupla jadis cette planète détruite, quelle fut sa triste fin ?
Prions (oui, prions !) pour que ces sympathiques batraciens ne tombent pas sur un vieux stock cradingue d’un minable vidéoclub proposant (entre les VHS de "Critters" et "Crocodile Dundee") ce document anthropologique essentiel qu’est "Portés disparus 2". Devant un tel manque de chance, il ne faudra pas s’étonner que les petits hommes verts comprennent rapidement les tenants et les aboutissants de milliers d’années d’évolution et découvre la clé de la violente extinction de l’espèce humaine.
Le film de Lance Hool a le mérite d’exposer clairement les grands fondements du genre humain et anticipe remarquablement son extinction prochaine. Dans une forêt de l’ère néandertalienne, une horde d’anthropoïdes poilus et inexpressifs (mené par le plus poilu de tous : Chuck - Carlos - Norris) mènent un valeureux combat pour la survie. Prisonniers de quelques cabanes de bambou, les sales mais courageux sont torturés par un cafard déviant. Un sadique fou et sanguinaire : l’abominable Colonel Yin. Ses yeux plissés et son goût immodéré pour les punitions en font (dès le premier coup d’œil) le cloporte à abattre. Dès lors, les hommes singes - guidés par une foi inébranlable en la bannière étoilée - n’auront de cesse de se battre afin d’exterminer, dans un nuage de feu, de balles et de sang, les vilains belliqueux et bolcheviques. Karaté, grenade, lance-flammes, tous les moyens seront bon afin d’éradiquer l’opprobre, l’abjecte engeance rouge.
Preuve de la supériorité de l’espèce Norris : plongez la tête de Chuck Norris dans un sac infesté de rats, il en sortira... la tête de Chuck Norris !
Alors, gardons espoir. Il reste encore une minuscule chance de susciter un tant soit peu de compassion et de miséricorde. Brûler toutes les copies de "Portés disparus 2", le salut de l’humanité en dépend.