titre original | "Phase IV" |
année de production | 1974 |
réalisation | Saul Bass |
scénario | Mayo Simon |
photographie | Dick Bush |
musique | Brian Gascoigne |
récompense | Prix spécial du jury au festival international du film fantastique d'Avoriaz 1974 (ex æquo avec "Le monstre est vivant") |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Attention : film rare.
Unique long métrage de Saul Bass, mais… sans générique de Saul Bass ! L’immensité de l’univers rejoint, en un raccord invisible, l’infiniment petit : un trou dans le désert où évolue une espèce intelligente - pas l’homme, bien sûr, mais la fourmi.
Tourné dans l’économie d’une minuscule série B, le film surprend par la finesse de son scénario et sa belle utilisation du 2:35. Saul Bass restitue la chaleur écrasante, utilise superbement d’étranges décors expressionnistes et cite ouvertement "2001 : L'Odyssée de l'espace".
Des plans inoubliables (les mains de la nouvelle Eve sortant du sable, les surimpressions surréalistes…) et un refus radical de faire de son film d’horreur autre chose qu’une méditation sérieuse sur les vanités humaines. La gravité, la beauté visuelle du film, l’austérité et la précision de la mise en scène font de "Phase IV" une véritable réussite.
La fin mythique (refusée par le studio et - selon la légende - jamais tournée) fut finalement retrouvée en 2012. D’une durée de presque cinq minutes, elle prolonge de manière spectaculaire l’aspect unique de cette œuvre fascinante.
Bande-annonce modernisée de "Phase IV" © Dan McBride
La chronique de Gilles Penso
La critique de Bertrand Mathieux