« There's nothing wrong with Ellen. It's just that she loves too much. »
titre original | "Leave Her to Heaven" |
année de production | 1945 |
réalisation | John M. Stahl |
scénario | Jo Swerling, d'après le roman "Leave Her to Heaven" de Ben Ames Williams (1944) |
photographie | Leon Shamroy |
musique | Alfred Newman |
production | William A. Bacher |
interprétation | Gene Tierney, Cornel Wilde, Jeanne Crain, Vincent Price, Mary Philips, Ray Collins, Gene Lockhart, Reed Hadley, Darryl Hickman, Chill Wills |
récompense | Oscar de la meilleure photographie |
Le titre original du film
Il fait référence à une réplique du spectre d'Hamlet dans la pièce du même nom de William Shakespeare : « Leave her to heaven, and to those thorns that in her bosom lodge to prick and sting her » (acte 1, scène 5).
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Un portrait féminin poussé au noir : on devine les liens incestueux qui unissaient Ellen à son père. [...] Un Technicolor flamboyant et la beauté de Gene Tierney ont fait de cette œuvre un film-culte, à voir à tout prix.
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Film noir au Technicolor flamboyant.
Une femme à la beauté irréelle recherche à travers les hommes la figure du père. Jalouse et obsessionnelle, elle ne peut que les conduire à la mort.
Stahl oppose la froideur de Gene Tierney (juste renversante) à la beauté angélique de Jeanne Crain (scène de la piscine).
La musique d'Alfred Newman résonne comme une marche funèbre.
Une lampe s'éteint et précède un fondu au noir. Les persécutions psychologiques, les meurtres et le suicide se succèdent.
Le film multiplie les morceaux de bravoure : la rencontre dans le train, la dispersion des cendres, le meurtre de l'enfant handicapé.
Le final (le plus beau du cinéma hollywoodien) parachève de manière inoubliable la fin de ce cauchemar aux couleurs de rêve.
Un chef-d'œuvre.
Le générique de "Péché mortel"