"New York ne répond plus"

La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains

Série B craquelée de partout, "New York ne répond plus" respire le plaisir coupable.

Le budget famélique, la platitude dramatique de la mise en scène renforcent, paradoxalement, l'illustration d'un monde exsangue.

Avec le recul, "New York ne répond plus" annonce les films post-apocalyptiques des années 80 : "New York 1997" et "Mad Max 2" (pour le meilleur) ou "Les guerriers du Bronx" et "2019 après la chute de New York" (pour le pire). La violence, complaisamment exhibée, est traitée avec sécheresse et sans aucune emphase.

Arborant son légendaire crâne chauve, l'apparentant soudain à une sorte de skinhead avant l'heure, Yul Brynner reprend son rôle fétiche de mercenaire taciturne. Quasiment muet et armé d'un couteau, il est parfait en dernier rempart face à la barbarie.

Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard

Série B, certes, mais c'est "bien fait" et Yul Brynner est excellent en brute avec des lueurs d'intelligence et surtout de lucidité. La scène où il se coupe un bras pour se dégager d'un piège est tout à fait saisissante.