titre original | "May" |
année de production | 2002 |
réalisation | Lucky McKee |
scénario | Lucky McKee |
interprétation | Angela Bettis, Jeremy Sisto |
récompenses | • Prix de la meilleure actrice pour Angela Bettis au festival de Sitges 2002 |
• Prix du meilleur scénario pour Lucky McKee au festival de Sitges 2002 | |
• Prix Première au festival international du film fantastique de Gérardmer 2003 | |
• Corbeau d'argent au festival international du film fantastique de Bruxelles 2003 |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Le cinéma fantastique donne parfois naissance à des œuvres surprenantes, fascinantes, qui font littéralement voler en éclats les frontières entre les genres. "May" est de celles-là. Premier long métrage de Lucky McKee, jeune cinéaste américain bourré de talent, "May" navigue ainsi entre le drame psychologique et l'horreur, et nous entraîne dans l'univers tourmenté d'une jeune femme mentalement aliénée. À l'image de sa poupée, enfermée dans une vitrine, l'héroïne (magnifiquement interprétée par Angela Bettis) vit dans une bulle hermétique qu'elle s'est construite au fil du temps des déceptions, et surtout par peur du regard d'autrui. Densité psychologique des personnages, atmosphère morbide et envoûtante, scènes chocs (la séance d'énucléation devrait en révulser plus d'un)... McKee ne laisse rien au hasard et témoigne d'une indéniable virtuosité. Une virtuosité accentuée par la bouleversante séquence finale, qui laisse sans voix et qui contribue à faire de "May" un film unique en son genre.
La chronique de Gilles Penso