titre original | "The Razor's Edge" |
année de production | 1946 |
réalisation | Edmund Goulding |
scénario | Lamar Trotti, d'après le roman éponyme de W. Somerset Maugham (1944) |
photographie | Arthur C. Miller |
musique | Alfred Newman |
production | Darryl F. Zanuck |
interprétation | Tyrone Power, Gene Tierney, John Payne, Anne Baxter, Clifton Webb, Herbert Marshall |
récompense | Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour Anne Baxter |
version suivante | "Le Fil du rasoir" ("The Razor's Edge") de John Byrum, 1984, États-Unis |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Ce film qui marquait le retour dans les studios de Tyrone Power fut un énorme succès. Il paraît aujourd'hui terriblement long.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Dans "Le Fil du rasoir", sans doute pour compenser le côté a priori peu cinématographique de l'argument, Fox mit l'accent sur les production values. Goulding bénéficia d'un budget exceptionnel de plus de quatre millions de dollars, de décors somptueux (au nombre, précisait un press-book, de 89 - ils sont dus à Richard Day et Nathan Juran), de trois mois et demi de tournage (délai également exceptionnel pour l'époque). Le résultat dure à peu près deux heures et demie et paraît encore plus long. Le scénario de Lamar Trotti, devant s'accommoder du roman de Somerset Maugham, en respecte jusqu'aux maladresses, au point d'introduire parmi les personnages le romancier lui-même (joué par Herbert Marshall), ce qui correspond à un procédé similaire du livre, où l'auteur fait office de deus ex machina et met ses propres personnages en contact, ne sachant sans doute pas comment les faire se retrouver. La seconde moitié du film accumule les situations mélodramatiques [...] Baxter, inévitablement, remporta un Oscar - c'était la deuxième année de suite qu'un rôle d'alcoolique était primé [cf. l'Oscar reçu par Ray Milland pour son rôle dans "Le Poison", NDLR]. Clifton Webb fait une composition intéressante mais les protagonistes sont plats, Gene Tierney conventionnellement typée, Tyrone Power mou et peu convaincant (40 ans plus tard, Bill Murray s'attaquera sans plus de succès au même personnage).