titre original | "The Postman Always Rings Twice" |
année de production | 1946 |
réalisation | Tay Garnett |
scénario | Harry Ruskin et Niven Busch, d'après le roman éponyme de James M. Cain (1934) |
photographie | Sidney Wagner |
musique | George Bassman |
production | Carey Wilson |
interprétation | Lana Turner, John Garfield, Cecil Kellaway, Hume Cronyn, Leon Ames, Audrey Totter, Alan Reed, Jeff York |
version suivante | "Le facteur sonne toujours deux fois" de Bob Rafelson, 1981, États-Unis |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Troisième adaptation du fameux roman de Cain dont la MGM avait acquis les droits mais qu'elle ne put immédiatement tourner en raison du code Hays. De là les versions de Chenal ("Le Dernier Tournant" en 1939) et de Visconti ("Ossessione" en 1942). Dans la version de Garnett, c'est Lana Turner qui fit sensation dans son costume de bain blanc (dû à Irène).
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Contrairement à "Assurance sur la mort" de Billy Wilder, autre adaptation de James Cain, qui n'a pas pris une seule ride, "Le facteur sonne toujours deux fois", seul film noir de la carrière de Garnett, souffre terriblement des conventions d'époque, et surtout des restrictions imposées par le Code de la production. Celles-ci rendaient impossible un traitement fidèle du moteur de l'action : l'intense attraction sexuelle qu'éprouvent l'un pour l'autre les deux personnages principaux. On s'étonne d'ailleurs que Louis B. Mayer, le plus pudibond des chefs de studio, et qui ne jurait que par le divertissement familial, ait pu produire une histoire aussi sordide et dominée par un érotisme animal. Garnett doit suggérer tout ce qui, dans le roman, était explicite, mais le fait avec une telle lourdeur, un tel manque de subtilité, que le résultat, pour le spectateur d'aujourd'hui, en devient presque grotesque [...]
Détournement
"Le facteur sonne toujours deux fois" fait partie des 19 films dont des extraits sont incorporés dans la parodie de films noirs "Les cadavres ne portent pas de costard" de Carl Reiner (1982).
Le titre du film
James M. Cain a indiqué avoir choisi ce titre à la dernière minute, étonné qu'un éditeur lui octroie enfin un contrat, sans qu'il y ait un véritable sens à donner à ce titre. Dans l'adaptation réalisée par Garnett, les scénaristes ont ajouté, par rapport au roman, une scène dans laquelle le personnage interprété par John Garfield fait référence au titre et qui se situe à la toute fin du film.
Le générique du "Facteur sonne toujours deux fois"