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"Le cinéma noir américain des années Obama" de Régis Dubois

2009-2016 : Obama era

cinéma noir américain des années Obama

"Le cinéma noir américain des années Obama"
essai de Régis Dubois paru en 2017 aux éditions LettMotif,
disponible en version imprimée (brochée ou cartonnée) et en version numérique (pdf ou ePub)
180 pages, 30 illustrations N&B

Quand on pense au cinéma noir américain des années Obama, il nous vient tout de suite à l’esprit des titres comme "La Couleur des sentiments", "Le Majordome", "Selma", "Django Unchained" ou "12 Years a Slave", tous sortis entre 2009 et 2016. Beaucoup de films évoquant l’histoire des Afro-américains en somme (l’esclavage, le racisme, la ségrégation, la lutte pour les droits civiques). Faut-il y voir une simple coïncidence ou une véritable tendance ? Comment en effet ne pas imaginer que l’élection d’un Noir à la tête d’une nation travaillée depuis toujours par la question raciale n’a pas eu un effet sur la production de films ? Ne parle-t-on pas d’ailleurs communément d’un “cinéma reaganien” pour évoquer la production hollywoodienne des années 80 ("Rocky", "Rambo", "Top Gun"…) – synonyme de blockbusters musclés, manichéens et conservateurs – alors pourquoi ne pas parler d’un “cinéma obamanien” ? En explorant les grandes tendances de la période, ce livre tentera ainsi de comprendre comment le cinéma noir de ces dernières années a été influencé thématiquement, voire idéologiquement, par la présidence de Barack Obama.

Extrait de l’avant-propos

Il y a exactement vingt ans, je faisais paraître mon premier ouvrage intitulé "Images du Noir dans le cinéma américain blanc (1980-1995)" chez l’Harmattan. Je ne me doutais pas alors que deux décennies plus tard, j’écrirais mon douzième livre et qu’il porterait encore sur la question des Afro-américains au cinéma. D’autant qu’en 2005, je publiais un essai-somme sur la question, "Le cinéma des Noirs américains entre intégration et contestation" dans la prestigieuse collection 7e Art du Cerf. Mais voilà, trois ans seulement après sa parution, l’Amérique élisait un Président noir et un nouveau chapitre de l’histoire du cinéma afro-américain s’ouvrait.

Aujourd’hui, alors que l’ère Obama s’est achevée, il m’a semblé qu’il fallait compléter cette longue réflexion commencée au siècle dernier. Beaucoup de films emblématiques sont sortis durant ces huit années écoulées – au nombre desquels "Le Majordome", "12 Years a Slave", "Dear White People", "Fruitvale Station" ou encore "The Birth of a Nation" – de nombreux réalisateurs afro-américains ont émergé (de Tyler Perry à Nate Parker) et de nouvelles tendances semblent clairement se dessiner en comparaison du cinéma de Blaxploitation des années 70 ou du cinéma New Jack des années 90. Un bilan s’imposait donc.

Revue de presse

« Dans son nouvel essai, "Le Cinéma noir américain des années Obama", Régis Dubois, enseignant en histoire du cinéma à Marseille et spécialiste du cinéma afro-américain depuis plus de vingt ans, observe justement l’influence indéniable de la présence au pouvoir d’Obama sur la production hollywoodienne, de la même manière qu’il y a trente ans, il y avait eu un effet Ronald Reagan avec le retour d’un cinéma viril, reflet de l’Amérique triomphante ("Top Gun", "Rocky", "Rambo"…) » (Perrine Sabbat, Grazia)

« L’auteur, qui a signé un "Dictionnaire du cinéma afro-américain" (Séguier, 2001), se concentre ici sur les « années Obama ». Il explique le passage du cinéma New Jack masculin des années 90 à un cinéma plus consensuel dirigé vers le public féminin à partir du succès de "Où sont les hommes ?" (1995) de Forest Whitaker. Les années Obama ne font que confirmer cette tendance à la réconciliation avec deux branches dominantes : les comédies romantiques et les films historiques. L’édification d’un cinéma édifiant, à visée plus sociologique qu’esthétique » (Stéphane Delorme, Cahiers du Cinéma no 738).

« Voilà un passionnant ouvrage qui cherche à savoir si on peut parler d’un « cinéma obamanien », un peu comme on avait pu parler d’un « cinéma reaganien » dans les années 80 (…) Dans son dernier ouvrage documenté et particulièrement pertinent, [Régis Dubois] dévoile les grandes tendances d’un cinéma afro américain qui a connu un âge d’or évident (…) La lecture de ce "Cinéma Noir américain des années Obama" se révèle passionnante, qui démontre sur pas mal de points combien la présidence d’Obama a exercé une influence positive sur la production cinématographique de son pays » (baz-art.org)

« La lecture de ce "Cinéma noir américain des années Obama" se révèle passionnante, l’auteur n’hésitant pas à s’attarder sur une thématique (l’esclavage, qui permet à Dubois de dresser un intéressant comparatif entre "12 Years a Slave" et le récent "The Birth of a Nation"), un genre (la comédie romantique) ou même un réalisateur (Tyler Perry, encore trop peu connu en France) tout en accordant une place de choix aux questions de forme. » (Jacques Demange, cine-chronique.com)

« Le livre de Régis Dubois jette un regard original sur la société américaine. Il propose de prendre le cinéma au sérieux. Il ne s’attarde pas sur la mise en scène des films, à travers des commentaires esthétiques et creux. Au contraire, il aborde le cinéma sous un angle politique et critique. Il s’intéresse aux récits et aux représentations qui traversent le cinéma noir. Surtout, Régis Dubois affirme de manière convaincante une idée forte : le cinéma est un reflet de la société. » (zones-subversives.com)