titre original | "First Knight" |
année de production | 1995 |
réalisation | Jerry Zucker |
scénario | William Nicholson |
photographie | Adam Greenberg |
musique | Jerry Goldsmith |
montage | Walter Murch |
décors | John Box |
interprétation | Sean Connery, Richard Gere, Julia Ormond, Ben Cross, John Gielgud |
La critique de Sébastien Miguel pour Plans Américains
Vieillesse, fatigue et affaiblissement. Certainement. Mais revoir ce désuet "Lancelot" (il l’était déjà au moment de sa sortie !) est un petit plaisir en soi. Par pudeur, on ne parlera pas du chef-d’œuvre chrétien de Richard Thorpe…
« Voilà Camelot ! » s’exclame Sean Connery devant une toile peinte à la main. Les scènes d’action sont découpées avec l’armada technique habituelle d'Hollywood (multiples angles, caméras subjectives…), mais le film baigne dans une ambiance ‘série B de luxe’ fort agréable.
John Box, qui n’est plus chez David Lean, parvient à reconstruire l’antre mythique de Camelot avec un talent indéniable, et le repaire de Malagant est une impressionnante caverne froide et macabre bien plus convaincante que le travail du décorateur sur le pénible "La Forteresse noire".
Quelques audaces scénaristiques aussi comme l’apparition de la reine jouant au football et cette avance purement sexuelle de Lancelot à Guenièvre lors de leur première rencontre. Jolie idée d’utiliser la couleur bleu comme motif visuel récurrent.
Richard Gere est supportable, et Julia Ormond est très bien en souveraine sensible et ancrée dans la réalité. Ben Cross est superbe en monstre diabolique au visage de gargouille, et on croise avec émotion un fragile John Gielgud de 91 ans.
Musique pompière et brillante du maestro Jerry Goldsmith.
Dans son dernier grand rôle au cinéma, Sa Majesté Sean Connery est d’une grande sobriété dans son incarnation d’un homme âgé, trahi et dépassé par les évènements.
Un joli film hollywoodien.
Le générique de "Lancelot, le premier chevalier" conçu par Nina Saxon