La violence du crépuscule
titre original | "The Wild Bunch" |
année de production | 1969 |
réalisation | Sam Peckinpah |
scénario | Walon Green et Sam Peckinpah |
photographie | Lucien Ballard |
musique | Jerry Fielding |
interprétation | William Holden, Robert Ryan, Ernest Borgnine, Edmond O'Brien, Warren Oates, Ben Johnson |
Le réalisateur chevronné d'Hollywood Sam Peckinpah signe là un western de troisième génération inimitable, poétique et pessimiste.
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Un western crépusculaire qui est aussi un opéra barbare. Jamais on était allé aussi loin dans la représentation de la violence : impact des balles et sang qui jaillit. Mais cette épopée de la violence est aussi un regard nostalgique sur la fin de l'Ouest où des hommes tuent pour rester libres. William Holden n'a jamais été aussi bon, et l'on n'oubliera pas le regard triste et désabusé de Robert Ryan à la fin.
Extraits de l'ouvrage "Le cinéma gore, une esthétique du sang" de Philippe Rouyer
"La Horde sauvage", avec les massacres qui ouvrent et closent l'intrigue, symbolise, de même que "Bonnie and Clyde" (cf. notamment le massacre final), l'évolution qui s'opère à la fin des années 60 au sein des majors (grands studios américains), qui commencent à représenter de plus en plus explicitement la violence à l'écran. Tout en renouvelant l'esthétique des genres auxquels elles appartiennent (le film criminel et le western) - ce en quoi ils doivent être considérés comme précurseurs du cinéma américain des années 70 -, ces deux œuvres, controversées à leur sortie (voir ce qu'ont écrit par exemple les critiques Bosley Crowther et Joe Morgenstern), exerceront une influence durable sur la représentation de la mort à l'écran. Elles font franchir une étape décisive au cinéma grand public, le préparant aux grandes mutations des années 70.
La critique de Bertrand Mathieux