titre original | "Fractured" |
année de production | 2019 |
réalisation | Brad Anderson |
scénario | Alan B. McElroy |
photographie | Björn Charpentier |
musique | Anton Sanko |
interprétation | Sam Worthington, Lily Rabe, Lucy Capri |
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
Après s’être fait remarquer en 2005 pour son très radical "The Machinist", qui avait vu Christian Bale perdre 28 kilos pour incarner le rôle d’un employé d’usine touché par une paranoïa envahissante, Brad Anderson s’est trouvé très rapidement cantonné dans des films de série B (mais aussi épisodes de séries), qu’il s’évertue à rendre intéressants à défaut d’être toujours parfaitement aboutis ou innovants. C’est encore le cas pour "La Fracture", production Netflix plutôt plaisante, même si elle exhale un parfum de déjà-vu qui limite l’effet de surprise et propose aux habitués du genre une fin plutôt prévisible.
Suite à un accident survenu lors d’une halte dans une station essence, un homme à l’équilibre nerveux plutôt instable (Sam Worthington) va avoir la mauvaise surprise de constater que sa fille (Lucy Capri) et sa femme (Lily Rabe) ont disparu de l’hôpital où il les a conduites suite à la fracture au bras de sa fille. Le scénario écrit Alan B. McElroy ("Détour mortel" en 2003) permet alors de façon plutôt habile au spectateur de s’interroger tout au long du film sur la réalité de ce que le père affolé, car rempli de culpabilité, déduit de ce qu’il voit de ses propres yeux. Comme dans les romans de Robin Cook, écrivain spécialisé dans les thrillers se déroulant dans le milieu médical, on peut être effrayé face à ce que Ray Monroe déduit de ce qu’il observe, sans toutefois y croire réellement à cause de ficelles parfois un peu grosses.
Avec un peu d’efforts et de sympathie pour un Brad Anderson comme toujours appliqué, on peut donc se laisser séduire par ce suspense, qui ne prétend pas à autre chose que divertir.