titre original | "Wrong Turn" |
année de production | 2003 |
réalisation | Rob Schmidt |
La critique de Didier Koch pour Plans Américains
"Détour mortel", décliné depuis en saga sur six épisodes, tient très honnêtement sa place dans le genre horrifique du slasher régi par des codes assez rigides que les fans supportent mal de ne pas voir respectés.
Au début des années 2000, boostée par le regain d'intérêt pour le genre, né du succès de "Ring" d'Hideo Nakata (1998, Japon), une série de très bons métrages voit le jour sur tous les continents, allant de "Vorace" d'Antonia Bird (1999) à "Jeepers Creepers" en passant par "La maison des 1000 morts", "Hostel", "The Descent" de Neil Marshall (2005, Royaume-Uni) ou "Wolf Creek" de Greg McLean (2005, Australie).
"Détour mortel", avec son concept simple mais efficace du raccourci à ne pas prendre, s'inscrit dans ce renouveau. L'efficacité est la recherche permanente de Rob Schmidt, qui n'encombre pas son propos des longs préambules assez pénibles, remplis de blagues potaches et de libido en roue libre, qui ralentissaient le rythme des slashers des années 80.
Les dégénérés qui s'en prennent aux touristes sont plus que "recommandables" même si peu crédibles, permettant au film de remplir son cahier des charges, entre "Délivrance" et "Massacre à la tronçonneuse".
La suite de la saga sera, comme souvent, moins efficace, ne parvenant pas à se renouveler.
La chronique de Gilles Penso