titre original | "The Blue Gardenia" |
année de production | 1953 |
réalisation | Fritz Lang |
scénario | Charles Hoffman, d'après "Gardenia" de Vera Caspary |
photographie | Nicholas Musuraca |
musique | Raoul Kraushaar (et Dave Kahn, non crédité) |
production | Alex Gottlieb |
interprétation | Anne Baxter, Richard Conte, Ann Sothern, Raymond Burr, Jeff Donnell, Richard Erdman, George Reeves, Ruth Storey, Ray Walker, Nat 'King' Cole (lui-même) |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Un bon film policier où se retrouve la griffe de Lang.
Extrait de l'ouvrage Fritz Lang, Le meurtre et la loi de Michel Ciment
Comme en réaction contre la théâtralité du "Démon s'éveille la nuit", Lang va entreprendre "La Femme au gardénia", une chronique dédramatisée (hormis une scène d'agression sexuelle) de la vie quotidienne de trois jeunes femmes dans un appartement de Los Angeles. Au cœur de l'histoire se retrouve un motif langien : une standardiste, qui reçoit une lettre de rupture de son fiancé parti combattre en Corée, se laisse entraîner par un individu qui tente de la violer chez lui. Au petit matin, elle le retrouve mort à ses côtés et croit l'avoir tué en se débattant.
Inspiré d'une nouvelle de Vera Caspary (l'auteur de "Laura"), "La Femme au gardénia" témoigne d'un réalisme dépouillé, refusant le suspense et le mystère pour privilégier l'étude de personnages féminins dans un cadre social étroitement défini. Après "L'Ange des maudits" et "Le démon s'éveille la nuit", Lang achève une trilogie où la femme est au centre de ses préoccupations comme de sa vie, le cinéaste ayant la réputation à Hollywood de s'entourer d'un essaim de collaboratrices.
Le titre original du film
Il s'agit à la fois du nom du restaurant où vont dîner deux des protagonistes, du titre de la chanson interprétée par Nat King Cole dans ce lieu et du surnom donné par la presse à la présumée meurtrière de l'histoire.


