titre original | "Bhowani Junction" |
année de production | 1956 |
réalisation | George Cukor |
scénario | Sonya Levien et Ivan Moffat, d'après le roman de John Masters |
photographie | Freddie Young |
musique | Miklós Rózsa (non crédité) |
production | Pandro S. Berman |
interprétation | Ava Gardner, Stewart Granger, Bill Travers, Abraham Sofaer, Francis Matthews, Marne Maitland, Peter Illing, Edward Chapman, Freda Jackson, Lionel Jeffries, Alan Tilvern |
Critique extraite du Guide des films de Jean Tulard
Magnifique mélodrame, tourné en partie au Pakistan. Ava Gardner au sommet de sa beauté et Cukor de son talent.
Critique extraite de 50 ans de cinéma américain de Bertrand Tavernier et Jean-Pierre Coursodon
Dans l'Inde troublée de Gandhi, Ava Gardner hésite entre l'Est et l'Ouest sous la direction de George Cukor.
Extraits de l'ouvrage "George Cukor" de Jean Domarchi
« … Il y avait des scènes dans La Croisée des destins, où Ava Gardner prenait une douche… où elle se servait de la brosse à dents de son amant, et se lavait les dents avec du whisky. Vous connaissez la scène dans Les Amants de Louis Malle, où l'homme fait l'amour avec Jeanne Moreau… Il est sur elle, et tout à coup sa tête disparaît et la caméra reste sur le visage de Moreau en extase. J'ai fait exactement la même chose dans La Croisée des destins, avec Ava et Bill Travers, bien des années avant Louis Malle. Mais tout ça est resté sur le plancher de la salle de montage. »
« Elle est extrêmement intelligente. Elle exerce une grande fascination mais elle est hantée par le désespoir. C'est une femme dominée par la fatalité. Elle n'est pas en très bons rapports avec elle-même et entre autres choses – elle se considère une mauvaise comédienne. C'est bien triste. Dans La Croisée des destins, elle a joué de merveilleuses scènes érotiques ainsi que je vous l'ai dit. Elle se brossait les dents avec du whisky, très vulgaire et très excitant. Mais tout ça était coupé par les censeurs. »
Référence dans la littérature française
Le film est évoqué par Georges Perec dans son roman "Les Choses" (1965) : « Ils ne manquaient pas de goût. Ils avaient une forte prévention contre le cinéma dit sérieux [...], une sympathie presque exagérée pour les westerns, les thrillers, les comédies américaines, et pour ces aventures étonnantes, gonflées d'envolées lyriques, d'images somptueuses, de beautés fulgurantes et presque inexplicables, qu'étaient, par exemple - ils s'en souvenaient toujours - Lola, la Croisée des Destins, les Ensorcelés, Ecrit sur du vent. »